Par
Inès Cussac
Publié le
11 sept. 2025 à 10h51
Après la journée de mercredi 10 septembre 2025, particulièrement mouvementée entre manifestations et blocages menés dans le sillage du mouvement « Bloquons tout », la nuit qui a suivi a aussi connu son lot d’actions à Paris. Dans une moindre mesure tout de même. Ce jeudi 11 septembre, le préfet de Police Laurent Nuñez était l’invité de CNews où il a dressé le bilan des dernières 24 heures. « L’action ‘Bloquons tout’ a été un échec. Il n’y a eu aucun blocage malgré les nombreuses tentatives dans des points très multiples : blocages du périphérique, des lycées, des dépôts de bus, tentative d’intrusion dans la gare du Nord », s’est-il félicité. Il a aussi salué le travail des forces de l’ordre, intervenues dans la nuit porte des Lilas puis ce jeudi matin à Sciences Po Paris.
Près de 280 interpellations
La journée de mercredi avait commencé par plusieurs blocages sporadiques sur le périphérique notamment. Plus tard, des manifestants s’étaient rassemblés place du Châtelet, place de la République et place des Fêtes surtout. En parallèle, des rassemblements sauvages avaient aussi émaillé les rues de la capitale. Près de 200 000 personnes ont participé aux mobilisations, dont 14 000 à Paris, selon le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
Au total, 276 interpellations ont eu lieu et 164 d’entre elles ont donné lieu à des placements en garde à vue, a fait savoir le parquet de Paris. « À ce stade, aucun fait notable n’a été signalé au parquet pour la soirée, ni la nuit du 10 au 11 » septembre.
« À chaque intervention, il y avait des interpellations », a souligné Laurent Nuñez précisant que les dernières échauffourées entre les policiers et les manifestants sont survenues place des Fêtes mercredi soir, porte des Lilas dans la nuit puis devant Sciences Po Paris ce jeudi matin. Le campus des Grands Moulins de l’université Paris-Cité a également été bloqué par des étudiants.
« Même doctrine, même détermination »
Dans la poursuite du 10 septembre, la journée du 18 septembre devrait être marquée par de nouvelles mobilisations à l’appel de l’Intersyndicale cette fois. « Un certain nombre d’assemblées générales se sont tenues hier soir, notamment initiées par des mouvances d’ultragauche. Ce ne sera probablement pas de la même intensité que ce que l’on a connu hier, mais il y aura encore des tentatives d’actions et de blocages », a prévenu le préfet de Police sans préciser le dispositif policier qui sera mis en place. « Je ne vais pas donner de chiffre de mobilisation des gendarmes, mais ce que je peux vous dire c’est que l’on aura la même doctrine, la même détermination », a-t-il fait savoir.
Dernier point logistique enfin, la préfecture doit encore plancher avec les organisations syndicales sur l’itinéraire de la manifestation. La demande de parcours a été formulée mercredi soir mais ne convient pas à Laurent Nuñez, « pas d’accord avec le point d’arrivée qui a été déclaré ».
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