Capture Brut
Louis Sarkozy interviewé par Brut au mois de mai 2025.
POLITIQUE – « On en reparlera quand il faudra porter quelque chose de lourd ». Cette réplique donnée par Jean Dujardin à Louise Monot, ou plutôt par l’espion français Hubert Bonisseur de La Bath à sa consœur du Mossad Dolorès Koulechov lorsque celle-ci exige de travailler « d’égal à égal » dans le film OSS 117 : Rio ne répond plus, conviendrait très bien à Louis Sarkozy.
Du moins si l’on se réfère à des propos récents tenus par celui qui brigue désormais la mairie de Menton en mars 2026, et qui refont surface en cette rentrée, sur fond d’indignation générale des sphères féministes sur les réseaux sociaux. Le fils de l’ancien chef de l’État a été interviewé en mai 2025, par le média en ligne Brut, alors que ses ambitions politiques bruissent dans la presse.
Un long format qui dure plus d’une heure, durant lequel le natif de Neuilly ayant grandi aux États-Unis donne notamment sa vision des rapports hommes femmes dans la société. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Louis Sarkozy assume d’avoir un logiciel un brin daté. La thématique s’invite lorsqu’il est interrogé sur sa vision de la masculinité, un sujet qui manifestement le préoccupe.
« Et bien écoutez, moi je considère que la masculinité est une des valeurs les plus importantes de nos sociétés. Et qu’elle est absolument cruciale, non seulement à la croissance et au développement, mais à la protection de nos sociétés », pose d’emblée le fils de Nicolas Sarkozy, qui juge que quand les hommes « sont dans les tranchées à Verdun, soudainement il y a plus de critique de la masculinité ». Selon lui, c’est une « erreur monumentale » d’affirmer que la « masculinité est insupportable ». Au contraire, il s’agirait selon lui d’inculquer aux petits garçons que « la masculinité est essentielle ». Et pas seulement pour eux mêmes, mais « pour la société ».
« Dieu sait qu’on a besoin des hommes »
Plus loin, et disant se baser sur les travaux du canadien Jordan Peterson, héros de l’alt-right américaine célébré par les masculinistes, le candidat aux municipales devise sur le féminisme. « J’ai l’impression que le souhait de beaucoup de féministes, c’est de complètement affaiblir l’homme en règle générale. De le rendre incapable de faire du mal. Or, Dieu sait qu’on a besoin des hommes quand ils construisent des routes, quand ils posent les grilles électriques, quand ils sont dans les égouts, quand ils posent des briques pour faire nos maisons, ou dans les tranchées de Passchendaele ou de Verdun », détaille-t-il, avec un applomb comparable avec le personnage caricatural mis à l’écran par Michel Hazanavicius.
Une vision très conservatrice des problématiques de genre qui a provoqué la consternation de plusieurs comptes ou personnalités féministes, qui ont tourné son passage en dérision. « Qu’on lui apporte une chemise à sa taille », cingle notamment la chanteuse Clara Luciani, alors que l’humoriste Justine Lossa s’amuse à décortiquer sa vidéo, tout comme Tristan Lopin. À noter que ce n’est pas la première fois que celui qui affectionne manifestement les longues interviews consacrées à sa personne offre des séquences qui font le bonheur des réseaux sociaux.
Dans une interview accordée cette fois au Figaro début septembre, le jeune homme de 28 ans donnait cette fois sa vision de l’éducation (il ambitionne d’avoir « quinze enfants » si possible) : « Tout le monde devrait être capable d’une grande violence. Car lorsqu’on n’est pas capable de violence, il n’y a aucune moralité à se restreindre ». Raison pour laquelle il explique qu’il inscrira ses futurs enfants aux arts martiaux. De quoi rappeler cette fois une autre réplique culte de la saga OSS 117 : « J’aime me battre ».