Par
Thibault Nadal
Publié le
11 sept. 2025 à 14h02
Les autorités s’attendaient à une journée plus que difficile et avaient déployé les grands moyens : 80 000 policiers et gendarmes sur tout le territoire pour contrer le mouvement social « Bloquons tout ». Si à Paris et à Lyon, la journée a été émaillée par de nombreuses violences urbaines, à Marseille, elle s’est révélée « moins virulente » que prévu, même si plusieurs incidents ont été signalés.
La manifestation qui se tenait en milieu de matinée aux Réformés (1er) et qui s’est déroulé dans le calme, a attiré 8000 personnes.
Aucun blocage sur la durée
Dans la cité phocéenne, quatre points de rendez-vous avaient été fixés à l’aube, dès 6h30. Si à La Valentine, les manifestants ont été relativement calmes, ça a été moins le cas au niveau de la porte d’Aix où plusieurs poubelles ont été incendiées.
Les marins-pompiers éteignent un feu de détritus à proximité de la porte d’Aix ce mercredi 10 septembre à Marseille (©Fabien Binacchi / actu Marseille)
Dans le reste de la ville, du mobilier urbain a été dégradé et des vitrines de restaurants ont été brisées. En fin de matinée, la préfecture de police évoquait « des mouvements erratiques de petits groupes rapidement dispersés par les forces de l’ordre ». À cette heure, les autorités comptabilisaient 600 à 700 personnes mobilisées dans les rues de Marseille.
Plusieurs tentatives de blocage ont eu lieu dans le centre-ville et notamment au niveau du rond-point de l’Europe et de l’entrée dans le tunnel Prado-Carénage (10e), du site Eurolinks (13e) ou du lycée Montgrand (6e).
Selon un bilan dressé par la préfecture de Police, « près de 10 actions de blocage d’entreprises, de sites ou de lieux stratégiques dispersées ». Un chiffre similaire dans les Bouches-du-Rhône où plusieurs blocages routiers ont été évités.
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Des blocages sont en cours dans le centre-ville de Marseille. (©Fabien Binacchi / actu Marseille)
Des dizaines de lycéens devant le lycée Montgrand (Marseille, 6e). (©Fabien Binacchi / actu Marseille)
De nombreuses tentatives de blocages, prévues ou spontanées ont échoué grâce à un dispositif agile et réactif.
Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône
Huit interpellations à Marseille
C’est dans l’après-midi et surtout en soirée que les tensions ont été les plus fortes, au niveau de Saint-Charles où les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher la foule de pénétrer dans la gare.
Dans la soirée, les derniers manifestants encore présents ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène et plusieurs charges policières ont été signalées.
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Sur la journée de mercredi, huit personnes ont été interpellées sur Marseille pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », « rébellion », « jet de projectile », « vol », « incendie », « feu de poubelle » et « dégradations » notamment.
À Arles (Bouches-du-Rhône), deux personnes ont été interpellées, dont une pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ». La situation a été plusieurs fois tendue au niveau de la N113.
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