L’édition 2026 du concours Eurovision de la chanson s’annonce déjà sous haute tension. La chaîne publique irlandaise RTÉ a publié jeudi un communiqué affirmant qu’elle refusera de participer si Israël est autorisé à concourir.
Cette déclaration intervient après l’Assemblée générale de l’Union européenne de radio-télévision (UER) en juillet, au cours de laquelle plusieurs membres ont exprimé leurs inquiétudes quant à la participation d’Israël, sur fond de guerre à Gaza. À la suite de cette réunion, l’UER a ouvert un processus de consultation interne et donné la possibilité aux pays membres de se retirer sans sanction jusqu’en décembre.
RTÉ explique que sa position découle de « l’ampleur des pertes humaines tragiques et continues à Gaza », et dit être profondément préoccupée par les « assassinats ciblés de journalistes dans l’enclave », ainsi que par l’empêchement de l’accès des médias internationaux au territoire et par « la détresse des otages toujours détenus » par le Hamas. « La participation de l’Irlande ne serait pas acceptable dans un tel contexte », indique le communiqué, précisant que la décision finale de Dublin sera prise une fois que l’UER aura statué sur le cas d’Israël. L’UER, qui organise le concours, n’a pas encore annoncé si Israël sera autorisé à participer à la compétition prévue au printemps 2026. Ce nouvel épisode rappelle les débats houleux de 2024 et 2025, lorsque plusieurs pays avaient déjà menacé de boycotter le concours en raison du conflit au Proche-Orient.