“Ces soldats porteront des brassards spéciaux. Leur mission est de tenir des positions de première ligne.” Sur sa chaîne Telegram, la journaliste et propagandiste pro-Kremlin Anastassia Kashevarova affirme que l’état-major russe prévoit de regrouper les soldats atteints du VIH, de l’hépatite ou de la tuberculose dans des unités distinctes, pour les envoyer au front ukrainien. Selon elle, le haut-commandement s’inspirerait des pratiques ayant cours au sein de la milice privée Wagner.

Si l’annonce n’a pas été confirmée par le ministère russe de la Défense, rapporte le site d’information généraliste proche du pouvoir Lenta.ru, plusieurs médias indépendants russes notent que des soldats séropositifs ou porteurs de maladies infectieuses participent à la guerre en Ukraine, en dépit des affirmations des autorités russes. Le média indépendant russophone VotTak, affilié à la chaîne biélorusse Belsat, précise qu’“une maladie grave ne constitue pas forcément un motif suffisant pour déclarer un soldat inapte au service”.

Un bataillon de soldats malades

La rédaction en exil de Novaïa Gazeta Europe qualifie la situation de l’“opération épidémique spéciale” dans son titre, faisant écho au terme officiel d’“opération militaire spéciale” utilisé par le Kremlin pour désigner l’invasion russe de l