Publié le
11 sept. 2025 à 18h46
Le Fifigrot, c’est l’autoproclamé » festival des premières fois » : c’est là que vous découvrirez, en avant-première ou visibles nulle part ailleurs, des films inédits, oubliés, des raretés, des ovnis cinématographiques. Des films qui esquivent et ignorent la bienséance, la nuance et la finesse avec une grâce qui n’appartient qu’à eux. Et, cette année encore, la programmation fait saliver !
Un hôte de marque : Pierre Richard
Côté invités, on a de l’hôte de marque : Pierre Richard s’il vous plaît, 91 ans au compteur et une verve intacte – son » L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme » – sa neuvième réalisation en 45 ans – est assurément l’un des films les plus attendus de cette quinzaine.
Il y aura aussi le passionnant Nadav Lapid, cinéaste israélien qui aime cogner là où ça fait mal. » Oui « , qui sera montré en avant-première et en sa personne, part du massacre du 7-octobre 2023… Il y aura également Manon Clavel ( » Kika « ), l’historien de cinéma Jean-Baptiste Thoret, qui présentera » The Neon People « , portrait des laissés pour compte de l’Amérique de Trump, l’inévitable et génial Benoît Delépine ( » Animal Totem « ), le désopilant globe-trotteur Bruno Léandri et bien d’autres.
« Un festival qui prend certaines libertés ! »
Comment résumer l’univers Fifigrot ? Guillaume Louradour, programmateur et » vétéran » du festival, s’avoue en difficulté pour répondre à cette question, et c’est tant mieux : Fifigrot n’aime ni les cases, ni les étiquettes : « Il a 14 ans et c’est un adolescent rebelle qui a de la gueule ! Plus de 200 bénévoles nous aident à en faire un festival multidisciplinaire – même si tout a commencé avec le cinéma – et on aura des expos, des concerts, de la littérature… Disons que c’est un festival qui prend certaines libertés et qui a la rébellion joyeuse ! C’est aussi un rendez-vous toulousain suivi, à l’instar de sa fameuse parade, qui sera cette année notre Grande Transhumance, par un nombre toujours plus grand de fidèles ! »
On le sait depuis Molière (qui affirmait que » le devoir de la comédie est de corriger les humains en les divertissant « ), Voltaire et Desproges : quand le rire se fait scalpel, il devient une arme subtile et efficace contre les travers humains. » Il y a plusieurs manières différentes de rire : le rire qui fait du bien, celui qui fait réfléchir, le rire jaune, l’humour noir, et le pipicaca – ça aussi on sait faire « , rigole le programmateur.
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Rire gras, rire jaune, rire politique
Ses coups de cœur ? Ils sont nombreux ! » Il y a un jeune réalisateur, Martin Jauvat, qui présentera son film Baise-en-ville : c’est absurde et superbe ! D’ailleurs, sa compagne, Mahaut Adam, réalisatrice de l’excellent Sam & Lola, sera là elle aussi. J’aime beaucoup les frères Mathias et Colas Rifkiss : leur » Petite Graine » est un objet cinématographique aussi délirant que délicieux ! Côté Toulousains, ne ratez pas » Ma douze » de Catherine Aira, portrait merveilleux de… fans des R12 ! « Fifigrot propose une bonne et copieuse centaine de films, de rencontres, d’expos et d’animations. Faites confiance à Guillaume Louradour et allez voir le plus de spectacles possibles. Histoire de faire le plein de bonne humeur avant d’affronter la saison automne-hiver.
14e Fifigrot, du 15 au 21 septembre. Prog’ complète sur fifigrot.com.
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