Information ICI Normandie : des individus de nationalités étrangères ont déposé des têtes de cochon devant plusieurs mosquées de la région parisienne. Ces têtes porcines ont été achetées à un agriculteur du Pays de Caux, en Seine-Maritime.
Plusieurs têtes de cochon ont été déposées devant plusieurs mosquées de la région parisienne dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 septembre 2025. Ces têtes animales avaient été achetées auprès d’un agriculteur du Pays de Caux, en Seine-Maritime, apprend ICI Normandie de sources judiciaires concordantes. Selon nos informations, l’homme a trouvé curieux que des étrangers viennent lui acheter une dizaine de têtes de cochon. Selon lui, la plaque d’immatriculation de leur véhicule était serbe. Mercredi 10 septembre, il a contacté directement la brigade de gendarmerie la plus proche pour signaler les faits.
Neuf têtes de cochon découvertes
Des caméras de vidéoprotection ont pu établir que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près du quartier d’Oberkampf, dans la nuit de lundi à mardi. Sur ces images, les enquêteurs ont pu constater que deux hommes ont déposé les têtes devant un certain nombre de mosquées. Mardi matin, au moins neuf têtes de cochon ont été découvertes devant des mosquées en Ile-de-France. Quatre ont été retrouvées à Paris, et cinq dans sa banlieue proche, dont Montrouge (Hauts-de-Seine), Malakoff (Hauts-de-Seine), Montreuil (Seine-Saint-Denis), et Gentilly (Val-de-Marne), a appris le service police-justice de franceinfo auprès du parquet de Paris, en charge de l’enquête.
À lire aussi
Ingérence étrangèreSelon le parquet, les suspects « sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits ». Selon le parquet de Paris, les suspects ont quitté le territoire français. La piste de l’ingérence étrangère est privilégiée. Le parquet de Paris précise qu’il y a une « volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation française ».
L’enquête se poursuit pour « violences volontaires sans incapacité en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, commises dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère ou d’une entreprise ou d’une organisation étrangère, ou sous contrôle étranger » (délit passible de six ans de prison) et pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion » (délit passible d’un an de prison). L’enquête est menée par la brigade criminelle et la police judiciaire de la Préfecture de police de Paris.
À lire aussi