Vainqueur du dernier Grand Prix, l’équipe de France de Quentin Delapierre est en tête d’affiche à Saint-Tropez de ce circuit ultra-spectaculaire.

Des bombes à Saint-Trop’… Pas tout à fait les mêmes que d’habitude dans le charmant petit port tropézien, mais ce sont bien des bombes volantes, ces catamarans de 50 pieds du Rolex SailGP Championship, qui filent à plus de 50 nœuds (dernier record à plus de 56 nœuds, soit 103,93 km/h). Douze catamarans identiques aux couleurs d’équipes nationales seront sur la ligne de départ des courses prévues pendant 1 h 30 ce vendredi à 12 h 30 et samedi à 11 h 30 (en direct sur Canal+ Sport).

Un véritable show nautique qui remplit les tribunes (10 000 personnes par jour à Auckland, 2 000 à Saint-Tropez) et se dispute à guichets fermés. Quentin Delapierre, pilote en chef du bateau français et vainqueur lors du dernier Grand Prix disputé en Allemagne, a hâte de retrouver la Méditerranée: « Courir à domicile devant le public français est un moment unique. Le format SailGP n’a rien à voir avec tout ce qu’on peut connaître dans la voile, il nous pousse hors de notre zone de confort, avec des courses intenses à 50 nœuds à quelques mètres du public. C’est complètement nouveau pour nous et pour notre sport. À Saint-Tropez, le plan d’eau est fantastique, on peut avoir toutes les conditions, c’est la rose des vents. »


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Des boutons pour régler les voiles

Manon Audinet, tacticienne de l’équipe de France à la tête bien faite, détaille les sensations à bord des F50, ces bateaux apparus lors de la Coupe de l’America disputée en 2017 aux Bermudes : « Ce sont certainement les bateaux de course les plus performants du moment, ils ne cessent d’évoluer. Tous les ans il y a des nouveautés auxquelles il faut s’adapter. À bord, il y a des écrans pleins de données, des boutons pour régler les voiles. On passe beaucoup de temps devant nos ordinateurs pour comprendre comment fonctionner au mieux, mais aussi pour analyser comment les autres fonctionnent. »

Lancé en 2019 dans la foulée de la Coupe par le milliardaire Larry Ellison et le quadruple vainqueur du plus ancien trophée sportif au monde Russell Coutts, le circuit SailGP ne cesse d’évoluer et de se développer depuis sa création. De 6 équipes et 5 événements à ses débuts (financés par Ellison), il est passé à douze équipes (dont dix ont été rachetés par des investisseurs privés) et 13 étapes cette année, dont celle de Saint-Tropez.

Kylian Mbappé apporte une ouverture médiatique et beaucoup de curiosité

Stephan Kandler

Un vrai beau succès qui a attiré notamment Kylian Mbappé, investisseur de l’équipe de France de Stéphane Kandler et Bruno Dubois. « Kylian apporte une ouverture médiatique et beaucoup de curiosité. Il est là pour de la rentabilité, comme tout investisseur, mais pas seulement. La partie sociale du projet, l’Impact League, que le SailGP a lancée en marge du sport, l’a intéressé. Des jeunes de son association Inspired by KM sont venus sur l’épreuve de New York en tant que supporteurs mais aussi participants aux différentes activités. Ils ont pu découvrir un autre monde que celui du foot et cela aura peut-être permis de faire naître des vocations, parce que chez nous, il y a des ingénieurs, des techniciens, du marketing, de la logistique…», détaille au Figaro Stéphane Kandler, qui s’active par ailleurs pour être sur la ligne de départ de la prochaine Coupe de l’America prévue en 2027 à Naples.

D’autres rivages de la mer Méditerranée que Saint-Tropez mais une même ambition pour l’équipe de France. Gagner…