Des lycéens de seconde racontent passer plusieurs heures par jour sur TikTok, exposés à des contenus dangereux comme la scarification ou l’anorexie. S’ils jugent une interdiction difficile à appliquer, ils appellent surtout les plateformes à supprimer ces vidéos toxiques plutôt que de restreindre l’accès par l’âge ou par horaire.
TikTok séduit massivement les adolescents en France et interroge sur son impact, notamment sur leur santé mentale et leurs habitudes de vie. Entre addiction aux écrans et exposition à des contenus inappropriés, l’application est de plus en plus scrutée.
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Fraîchement entrés en classe de seconde, ces adolescents passent chaque jour des heures sur TikTok, oscillant entre divertissement et contenus bien plus inquiétants. « Je regarde les vidéos moi aussi, 3-4 heures par jour. Des vidéos de maquillage, d’ongles… mais parfois ça parle de scarification et je ne sais pas pourquoi on me propose ça« , raconte l’une d’eux.
Scarification, anorexie, masculinisme… L’algorithme met en avant des vidéos potentiellement nocives qui se retrouvent directement face à des mineurs. Face à la question d’une interdiction pour les moins de 15 ans ou après 22 heures, les avis divergent. « Pour moi, il ne faut pas interdire », « ça dépend de l’âge, primaire c’est trop tôt. 13-14 ans c’est bien, mais pas avant », expliquent-ils.
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Un appel à la responsabilisation de la plate-forme
Beaucoup reconnaissent perdre la notion du temps. « Quand je scrolle, des fois je vois que ça fait deux heures et je suis là, ouh… », admet une élève. « Ouais, je me couche un peu tard des fois sur TikTok », enchérit un autre. Tous savent qu’une restriction horaire serait facile à contourner.
Plutôt qu’une interdiction pure et simple, ces jeunes demandent surtout aux réseaux sociaux d’agir directement. Leur priorité est de voir disparaître les contenus toxiques qui polluent leur fil et mettent leur santé en danger.