Jules a 16 ans. Il est très grand, élancé, et marche d’un pas toujours bien décidé. Jules ne parle pas ou, du moins, n’a pas réussi à développer un langage verbal. Et pour cause : l’adolescent souffre de troubles du spectre de l’autisme. Il n’en est pas moins rigoureux et motivé, car il ne se fait jamais prier pour participer aux activités « pré-ESAT » proposées dans le cadre du dispositif d’accompagnement et de soins coordonnés pour l’autisme, le Dasca, qu’il a intégré dès 2017. D’une dextérité déconcertante, le jeune homme emballe ce matin-là les produits à vitesse grand V. Ses gestes sont si rapides – et précis – qu’il en devient difficile de suivre son rythme.

« Il peut faire ça pendant des jours », sourit Valentin Chartier, le directeur adjoint du Dasca. Un très bon profil pour les entreprises , qui…