Les Français sont-ils conscients du danger que représente la Russie pour la souveraineté des Etats de l’Union européenne ? Et sont-ils favorables à ce que l’Ukraine reçoive des «garanties de sécurité» fortes en cas de cessez-le-feu, comme le prône Emmanuel Macron ? Au lendemain de la visite de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, un sondage Ifop relève quelques tendances : la défiance envers la Russie et Vladimir Poutine est aussi importante que le soutien à l’idée qu’il faudra aider l’Ukraine pour que le cessez-le-feu soit respecté. Le secrétaire général de la fondation Jean-Jaurès et directeur des études chez Havas, Gilles Finchelstein, souligne que l’opinion française est lucide, et devrait le rester.

Qu’est-ce qui vous semble le plus remarquable dans les résultats de ce sondage ?

A quel point la chose qui structure l’opinion est la perception ou non d’une menace russe. Et à quel point la perception d’une menace russe est élevée. C’est un élément intéressant à la fois par rapport aux narratifs du Kremlin, mais aussi par rapport aux ambiguïtés de Donald Trump aux Etats