Un chef-d’œuvre inédit qui réapparait 400 ans après sa création… ça n’arrive pas tous les jours. Retrouvé en plein Paris, dans un hôtel particulier, ses propriétaires n’imaginaient pas détenir un chef-d’œuvre du célèbre Pierre Paul Rubens. Inconnu jusqu’ici, ce tableau inédit n’avait donc jamais été documenté, les plus grands spécialistes du peintre ignoraient d’ailleurs jusqu’à son existence et ils sont pourtant formels : ce « Christ en croix », qui sera vendu le 30 novembre prochain aux enchères, est bel et bien de la main du maître flamand.

Une porte dérobée nous conduit à ce « tableau extraordinaire », conservé dans un lieu secret, auquel France Inter a pu avoir accès. Une œuvre qui, depuis 1613, a traversé les siècles de générations en générations, sans éveiller les soupçons… Jusqu’à cet inventaire réalisé l’an dernier à la demande d’une famille parisienne par Jean-Pierre Osenat, commissaire-priseur. « Les gens, souvent, ne connaissent pas la valeur des objets qu’ils ont chez eux, ils imaginent que la pendule sur la commode à une valeur énorme alors qu’elle ne vaut pas grand-chose », s’amuse-t-il.

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Analyses de pigments, radiographies…

Recouvert d’un drap noir, c’est donc un « chef-d’œuvre de Rubens », un Christ extrêmement réaliste, d’un mètre de hauteur, qui se dévoile. Un tableau typique de l’école flamande, authentifié par l’unique collège d’experts gardiens de l’œuvre de Rubens, à Anvers, en Belgique. « Dans un premier temps, on a fait des analyses de pigments, des radiographies, et puis on m’a appelé pour me dire ‘Jean-Pierre, we have a new Rubens’ [Nous avons un nouveau Rubens] », raconte le spécialiste des enchères. « Voilà donc ce tableau qui va être inclus dans le catalogue de l’artiste » et dont la vente pourrait dépasser les 2 millions d’euros.

Une découverte « rarissime et inouïe », dans un très bon état de conservation et « vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme ». Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l’Eglise, ce chef d’oeuvre, d’une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l’hôtel particulier parisien où il été retrouvé.