Publié le
12 sept. 2025 à 17h14
Une histoire qui a fait du remous et continue d’en faire. Le 28 juillet 2025, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche annonçait que le directeur du Crous de Bordeaux était suspendu à titre conservatoire.
Ce dernier faisait l’objet d’une enquête interne pour des soupçons de « comportements inappropriés ». Visé par des « accusations graves de violences sexuelles et sexistes », Jean-Pierre Ferré avait pourtant conservé son poste de directeur durant l’enquête. L’alerte officielle remonte à février dernier.
Lundi 8 septembre, une réunion s’est tenue entre les élus du conseil d’administration du Crous de Bordeaux avec la direction du Cnous, l’entité nationale, au sujet de cette affaire. Mécontents des réponses de cette entrevue, l’UNEF et les syndicats du personnel ont décidé de prendre la parole.
Des conséquences « lourdes »
L’Union nationale des étudiants de France a notamment réclamé la suspension du directeur durant l’intégralité de l’enquête interne. Une demande « répétée plusieurs fois mais qui n’a jamais été entendue », explique le syndicat dans un communiqué publié le jeudi 11 septembre.
Pendant six mois, Jean-Pierre Ferré a donc continué d’exercer et cela a eu des « conséquences lourdes » d’après l’UNEF. « Pour les victimes présumées déjà, qui ont continué à travailler quotidiennement avec l’individu qu’elles accusaient. Comment se sentir protégées quand il exerce toujours son autorité sur elles ? »
Le syndicat dénonce également une « omerta » où ceux qui refusé d’y participer ont été sanctionnés. « . Le cas de l’un des chefs de service en est l’exemple le plus flagrant : il a subi plusieurs mois d’intimidations, de pressions, d’isolement et de harcèlement moral, avant de perdre son emploi au 1er septembre 2025 à la suite d’une décision prise début juillet par le directeur général mis en cause. Sa seule « faute » : avoir refusé de couvrir et soutenir son supérieur », détaille l’UNEF dans son communiqué. Lors de la réunion, l’administration aurait indiqué que la situation de ce chef sera traitée.
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Contacté par actu Bordeaux, le Cnous a donné des précisions. « La présidente du Cnous a annoncé renforcer les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein du réseau des Crous. Le positionnement des cellules VSS et la remontée des signalements en dehors de la chaine hiérarchique seront ainsi au cœur d’un plan dédié à ces sujets qui sera présenté d’ici la fin d’année », indique l’entité nationale.
Au sujet du départ d’un chef de service, le Cnous a clarifié la situation. « Il s’agit d’un personnel contractuel dont le contrat arrivait à échéance fin août. Le poste étant prioritairement occupé par un fonctionnaire, comme le veulent les règles de la fonction publique, et un agent répondant aux critères du poste ayant été identifié, le Crous de Bordeaux n’a pas renouvelé le contrat précédent. »
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