La Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé ce vendredi des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude de leurs voisins membres de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes en Pologne. L’apparition d’une vingtaine de drones dans la nuit de mardi à mercredi dans l’espace aérien polonais a suscité une vive émotion dans le pays et été qualifiée de provocation par les pays occidentaux.

Dans ce contexte de tensions, et sur fond de guerre en Ukraine, Moscou et Minsk ont lancé ce vendredi leurs grandes manœuvres militaires baptisées Zapad-2025 (“Ouest-2025”, en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-bélarusse). Elles se tiennent jusqu’à mardi au Bélarus et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique. Une partie a lieu dans la région de Grodno, proche de la Pologne et de la Lituanie.

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Moscou et Minsk ont nié tout but offensif, mais la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, pays membres de l’Otan et voisins du Bélarus, ont restreint le trafic aérien. La Pologne a aussi fermé sa frontière avec le Bélarus et affirmé que quelque 40 000 soldats devraient être présents près de cette zone pendant les manœuvres.

Pas de « menace militaire immédiate », selon l’Otan

L’Otan a en revanche dit ne voir aucune « menace militaire immédiate » posée par ces exercices. Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans, et cette édition est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022. Celle de 2021 avait mobilisé environ 200 000 soldats russes, quelques mois avant le lancement de leur assaut. Cette fois, l’ampleur des exercices devrait être bien plus réduite, des centaines de milliers de soldats russes étant déployés en Ukraine. Le Bélarus avait affirmé en janvier que 13 000 soldats participeraient aux exercices, mais a indiqué en mai que ce nombre serait réduit de moitié.

Ces manœuvres se déroulent alors que l’armée russe progresse toujours sur le front ukrainien et intensifie ses attaques aériennes sur les villes d’Ukraine, en dépit de tentatives diplomatiques pour mettre fin à trois ans et demi d’une offensive à grande échelle. Des sessions de pourparlers à Istanbul plus tôt cette année n’ont pas permis de réelle avancée, hormis un accord sur des échanges de prisonniers de guerre. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé ce vendredi qu’« on peut plutôt parler d’une pause » dans les négociations, même si une reprise est possible.