Une étude publiée le mois dernier, basée sur les chiffres du National Alzheimer’s Coordinating Center, fait beaucoup jaser… Elle suggère que les personnes mariées seraient plus sujettes à la démence que les personnes célibataires, veuves ou divorcées.

Les célibataires et divorcés moins exposés ?

Comme le rapporte le journal Sud Ouest, reprenant un article de The Conversation, les chercheurs se sont penchés sur les analyses de cas de 24 000 Américains avec un âge moyen de 71 ans pour établir une étude comparative. Mariés, divorcés, veufs ou célibataires… Les participants ont été suivis pendant 18 ans pour certains. L’équipe a ensuite comparé les taux de démence en fonction du statut conjugal.

L’étude révèle que les célibataires et les personnes divorcées sont moins susceptibles de passer d’une déficience cognitive légère à la démence. Les célibataires sont ainsi, selon les résultats, moins exposés à la maladie d’Alzheimer, maladie neurodégénérative qui affecte principalement la mémoire et cause la plus courante de démence. De plus, les personnes devenues veuves au cours de l’étude présentaient un risque plus faible de démence.

Vivre seul est-il meilleur pour la santé ?

Selon les chercheurs, le cercle social pourrait jouer un rôle important, les personnes mariées ayant souvent des cercles plus restreints que les adultes célibataires. Ces derniers sont aussi moins « confrontés des facteurs de stress quotidiens, comme la garde des enfants ou la gestion des finances des ménages pour les familles nombreuses », note le magazine américain Parade Magazine dans son article dédié à l’étude.

Que les couples se rassurent : les chercheurs notent quand même que vivre à deux peut alerter plus rapidement de l’état cognitif d’un partenaire, contrairement à une personne seule, ce qui expliquerait cette plus forte incidence. Les chercheurs soulignent enfin que le secret d’une bonne santé mentale réside avant tout dans la qualité des relations, l’écoute, le soutien ou le mode de vie plutôt que seulement le statut matrimonial en soi. « En somme, ce n’est peut-être pas votre situation conjugale qui influence votre risque de démence, mais plutôt la qualité des liens et le bien-être émotionnel qui en découlent », conclut l’article.