Ce vendredi, le pilote Yamaha le plus scruté à Misano ne portait pas les couleurs de l’équipe officielle, mais pilotait une moto intégralement bleue, et surtout équipée du V4 attendu depuis un an. Pendant que les titulaires devront finir la saison avec le quatre cylindres en ligne, Augusto Fernández effectue sa première wild-card avec cette machine totalement nouvelle, la plupart des pièces ayant évolué pour s’adapter aux contraintes du moteur.
Le pilote d’essais de Yamaha a connu quelques péripéties au cours de la journée, avec notamment un « petit problème » qui l’a contraint à s’immobiliser en bord de piste en EL1. « La moto s’est arrêtée pour des raisons de sécurité », a expliqué Fernández. « Le capteur n’était pas correctement prêt. On s’est arrêté par précaution. »
Fernández a pu reprendre ses essais sur sa seconde machine et terminer les EL1 en 21e position, à moins d’une seconde de Fabio Quartararo avec la Yamaha équipée de « l’ancien » moteur. Dans l’après-midi, l’Espagnol a pris la 19e place, avec un retard de moins de six dixièmes sur celui qui est la référence chez Yamaha.
Ces premiers résultats sont encourageants, d’autant plus que Yamaha n’avait pas cherché la performance pure jusque là… ce que Fernández a payé avec une chute en fin de journée. « On ne savait pas à quoi s’attendre au niveau des chronos avant d’entamer le week-end », a-t-il assuré. « Je priais pour être compétitif, au moins face à quelqu’un, et vivre un week-end plaisant en se battant en piste. »
Une seule petite alerte technique pour Augusto Fernández ce vendredi.
Photo de: Danilo Di Giovanni / Getty Images
« En définitive, les sensations et les chronos sont au rendez-vous, donc on a les deux : on est compétitifs et on a des sensations qui s’améliorent. J’ai fait une petite erreur dans le deuxième time attack, parce que franchement, aujourd’hui, c’est la première fois que je faisais un time attack avec cette moto, avec un pneu soft, peu d’essence, un vrai time-attack, et c’était pas mal. Je me sentais bien au moment de chausser le deuxième pneu, un peu trop ! »
Les chronos ne reflètent qu’une partie des performances. Fernández se félicite surtout qu’avec le V4, la Yamaha arrive à générer plus d’adhérence à l’arrière, un mal chronique de la M1 ces dernières saisons.
« Concernant les bonnes choses à avoir sur une moto standard, on a des éléments positifs. On a amélioré beaucoup la partie arrière, qui est comme vous le savez le principal problème de la moto [précédente] au niveau du grip et de la gestion du grip. C’est déjà beaucoup mieux, depuis le début, et maintenant on essaie de trouver l’équilibre de la moto pour faire fonctionner l’avant, pour tout mettre bout à bout et en tirer le meilleur. »
« Comme je l’ai dit, c’était une journée positive parce que tous les changements que nous avons apportés ont fonctionné, et c’est chouette parce que normalement, en test, on franchi des étapes mais on élimine des choses et on essaie de trouver un chemin comme ça. »
Fernández va poursuivre ses évaluations jusqu’à dimanche, avant probablement deux nouvelles wild-cards à Sepang et Valence. Les pilotes titulaires, qui ont découvert le V4 lundi à Barcelone, pourront quant à eux le tester une nouvelle fois lundi, lors du test post-course de Misano.
Avec Basile Davoine
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