Par Léa Mabilon
Publié
le 19 avril 2025 à 18h03,
mis à jour le 19 avril 2025 à 18h12
Colin Farrell à la 31e cérémonie annuelle des Screen Actors Guild Awards au Shrine Auditorium and Expo Hall de Los Angeles. (Californie, le 23 février 2025.)
ABACA
Très discret sur sa vie privée, Colin Farrell s’est confié dans le magazine Candis sur la décision difficile mais réfléchie qu’il a prise avec son ex-compagne Kim Bordenave : faire entrer leur fils James, atteint du syndrome d’Angelman, dans une structure de soins spécialisée.
Colin Farrell ne se confie que très rarement sur sa vie de famille, et encore moins sur le handicap de son fils James, âgé de 21 ans. Fruit de la romance entre l’acteur et son ex-compagne Kim Bordenave, le jeune homme est atteint du syndrome d’Angelman, une rare maladie d’origine génétique responsable d’un déficit intellectuel et moteur sévère, de crises de rire fréquentes et incontrôlables, d’une absence de langage et d’autres troubles. Dans une récente interview accordée au magazine Candis, le comédien de 48 ans a ainsi annoncé sa volonté de placer son enfant dans un centre de soins spécialisé. Une «décision délicate», a-t-il déclaré, mais «nécessaire» pour pouvoir offrir à son fils un cadre de vie stable et sécurisé.
«Mais ma terreur serait… Et si je fais une crise cardiaque demain ? Et si Kim a un accident de voiture ? Que deviendrait James ?», a-t-il interrogé. «Il deviendrait pupille de l’État (soit sous la responsabilité de l’État, NDLR). Notre famille n’aurait plus son mot à dire.» C’est donc pour éviter ce scénario que les deux parents souhaitent choisir eux-mêmes le lieu où «il pourra vivre heureux et où ils pourront lui rendre visite».
En août 2024, le père de famille s’était déjà exprimé pour la première fois sur la maladie de son fils, dans le cadre du lancement de sa fondation, la Colin Farrell Foundation, destinée à soutenir les adultes en situation de handicap. «Il a fallu du temps avant de recevoir le bon diagnostic, avait-il déclaré. Et d’ajouter : «J’ai déjà dû lui administrer un sédatif en pleine crise, appeler les secours, monter à l’arrière d’une ambulance… Heureusement, il n’en a plus fait depuis dix ou onze ans.»
Il avait également évoqué le parcours de James : de ses premiers mots à six ans, à la difficulté pour lui de manger seul jusqu’à ses 19 ans, en passant par ses premiers pas, vers l’âge de 4 ans. «Je me souviens de son regard, de sa détermination. Il a fait six pas vers moi, et j’ai éclaté en larmes.» Colin Farrell s’est dit «très fier de son fils, ayant travaillé si dur toute sa vie». Et de conclure : «Il a enrichi ma vie, mais je ne veux pas minimiser les épreuves que vivent tant de parents. Quand on élève un enfant différent, il est vital de savoir qu’on n’est pas seul.»