Officiellement, ils n’existent pas. Le bureau d’études Antea Group, qui a placé depuis un an plusieurs appareils dans quatre maisons situées le long de la route des calanques, « ne confirme ni n’infirme » leur existence, et renvoie vers l’État et la préfecture des Bouches-du-Rhône, « qui ont la compétence sur le sujet ».
Pourtant, au regard de la technicité de l’installation, et de l’insistance auprès des habitants choisis pour accueillir un tel matériel de garder leur nom et leur localisation secrets, cette campagne de mesure semble au cœur du chantier de dépollution des calanques, entre le Mont Rose et Callelongue (8e). Ce sont ces machines, grandes comme une machine à laver, qui sont censées tirer la sonnette d’alarme en cas de nuages toxiques durant les travaux.
« Ces capteurs vont nous révéler si j’avais raison d’avoir peur »
Placés en extérieur face au vent, trois appareils mesurent trois indices de concentration dans l’air : celui de la poussière, des particules fines, et des métaux lourds. « Déjà avant la condamnation de l’État pour ‘carence fautive’, je faisais attention à ne pas manger mes tomates du jardin ou à faire du sport en extérieur et en plein vent, car je craignais les nua…