De l’enthousiasme mesuré. C’est par ce double sentiment que Bernard Labrosse a accueilli la nouvelle tombée officiellement. « J’ai reçu lundi ou mardi une lettre du ministère, signée de Bruno Retailleau qui était encore le ministre de l’Intérieur, m’informant que la commune a été sélectionnée pour recevoir l’implantation d’une nouvelle brigade de gendarmerie », explique, presque détaché, le maire de Toulon-sur-Arroux.
Ce vendredi, l’élu était certes très heureux pour sa commune, mais quelque peu… prudent. L’homme n’applaudira qu’une fois le document signé entre les mains et le ruban d’inauguration coupé, « mais ça ne sera pas par moi ! » précise celui qui ne se présentera pas en mars 2026.
Tout était prêt…
La raison de cet accueil un peu froid remonte à janvier 2024. Alors que le maire est convaincu que sa commune va accueillir cette nouvelle gendarmerie , la priorité lui passe sous le nez, au dernier moment. Un retournement qu’il a toujours du mal à digérer un an plus tard. « Tout était prêt, on avait beaucoup travaillé avec la préfecture et le Département… et finalement on apprend que c’est Pierreclos qui passe avant. » Le maire avait d’ailleurs fait part de sa colère au préfet puis à André Accary, président du Département. « C’est une décision importante pour la commune, pour la population du bassin ; c’est vraiment une bonne nouvelle, mais je veux rester prudent. »
Quatre créations dans le département
Un peu plus tôt, dans la matinée, du côté de Mâcon, le chef des gendarmes du département s’est exprimé sur cette création qui « permettra d’assurer la sécurité et de porter la présence de l’État dans la profondeur des territoires », commentait le colonel Lukic. Sur son compte Facebook, le sénateur Fabien Genet se réjouissait de la nouvelle « qui intervient après plusieurs années de travail et de suivi attentif de ce dossier ». Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme d’implantation de nouvelles gendarmeries dont quatre sur le territoire de la Saône-et-Loire (Lux, Toulon-sur-Arroux, Pierreclos et une brigade mobile à Autun).
La date officielle d’ouverture n’est pas connue. On sait qu’elle interviendra en 2026. Lors du premier projet, la présence de huit à dix militaires était évoquée. Les gendarmes pourraient intégrer l’ancien bâtiment de la Poste de manière temporaire, avant d’exercer dans de nouveaux locaux dont la construction sera prise en charge par le Département. Le site est choisi mais sa communication n’a pas été faite. Il pourrait s’agir d’un terrain situé près (ou au sein) de la zone artisanale.