C’était une institution à Nicétoile. Ouverte depuis 35 ans et aux mains de Jean-Christophe Garelli depuis 25 ans, la brasserie Carrousel, située à l’étage -1 du centre commercial, va fermer ses portes dans quelques semaines.
Il servait des cafés et autres boissons chaudes, des boissons froides ainsi que des plats, des salades, du snacking ou encore des sandwichs: le Carrousel, c’était cet établissement mythique du sous-sol de Nicétoile, autour duquel étaient installées de nombreuses tables et chaises en fer. Chacun pouvait s’y arrêter au détour d’une course, pour une pause de quelques minutes ou un repas.
Mais comme beaucoup de commerces indépendants dans les centres commerciaux, l’établissement semble avoir des difficultés à subsister. Les sites d’e-commerce feraient, selon le patron, Jean-Christophe Garelli, de la concurrence aux magasins physiques soumis à de lourdes charges, réduisant passage et donc consommation des clients. Par le passé, plusieurs commerçants s’étaient plaints du manque de fréquentation de Nicétoile ou des loyers trop élevés pour s’y tenir, même si la direction avait assuré s’adapter à chaque commerçant.
Le fonds de commerce revendu à Nicétoile
Jean-Christophe Garelli était propriétaire du fonds de commerce du Carrousel. Un des derniers à Nicétoile, alors que le centre commercial ne mettrait aujourd’hui à disposition des nouveaux commerçants que le pas-de-porte pour garder la main sur les enseignes. « Nicétoile nous a proposé une offre très attractive pour nous racheter. Ils ont été sympas et m’ont évité de devoir entamer des procédures », insiste Jean-Christophe. Une transaction à 300.000 euros, selon une source qui a souhaité rester anonyme.
Le 24 septembre, une réunion entre l’établissement et la direction du centre commercial de l’avenue Jean-Médecin permettra de fixer les derniers détails de la fermeture. « L’idée, c’est que tout soit réglé au 1octobre », détaille Jean-Christophe Garelli. Mais en attendant, certains employés craignent que leur situation devienne compliquée.
« On nous a dit qu’on allait être licenciés alors beaucoup cherchent une porte de sortie, une ouverture dans un autre établissement. Mais certains sont inquiets pour leur avenir, d’autres ont des enfants, un crédit à rembourser et se demandent comment ils vont subvenir aux besoins de leur famille », raconte Benjamin (1), un des employés.
De son côté, Jean-Christophe Garelli rassure: il cherche des solutions pour replacer ses six salariés. « Pour l’instant, on en a replacé trois dans des établissements d’amis à nous. Les trois autres, il faut qu’on étudie la chose, en fonction de leurs envies et des possibilités », précise le patron. Ce que dément un des employés, selon qui personne n’aurait été « recasé ».
Un successeur pas encore communiqué
Si Nicétoile rachète l’établissement, c’est pour y installer quelque chose à la place. Mais quoi? « Il est trop tôt pour communiquer là-dessus, on ne peut rien vous dire », répond Nicétoile. Dans les couloirs, il se murmure qu’il pourrait y avoir un établissement de sushis. Mais pour l’heure, rien n’a été confirmé officiellement.
De son côté, Jean-Christophe Garelli prévoit de reprendre une affaire indépendante ailleurs, « plus petite », hors de tout centre commercial.
1. Le prénom a été modifié à sa demande.