Deux jours après la manifestation « Bloquons tout » du 10 septembre à Lyon, la justice a statué sur le sort de plusieurs personnes interpellées. Pour rappel, 21 personnes avaient été interpellées. Parmi elles, 11 ont vu leur garde à vue prolongée et ont été déférées devant la justice.

Neuf personnes ont ainsi été jugées ce vendredi pour des faits liés aux incidents qui ont suivi la manifestation interdite. Ces derniers sont poursuivis pour des faits variés, allant des dégradations aux violences contre les forces de l’ordre.

Parmi les prévenus, plusieurs ont été arrêtés en possession de matériel compromettant. L’un d’eux, arrêté rue de Bonnel, avait dans son sac des fumigènes, des barres métalliques et des bombes de peinture.

D’autres, venus de Savoie et de Haute-Savoie, étaient poursuivis pour avoir lancé des pierres sur les forces de l’ordre. Un étudiant lyonnais était quant à lui accusé d’avoir jeté une canette en direction des policiers.

Un autre prévenu, contrôlé à proximité de la préfecture, avait sur lui un casque, un masque et des lunettes de ski. Son sac portant le sigle « presse », il se présentait comme un photographe indépendant. Il était poursuivi pour participation à une manifestation masquée, infraction déjà relevée à son encontre lors de rassemblements antérieurs, notamment les gilets jaunes. Un jeune sans emploi, vivant en foyer, a quant à lui été déféré pour avoir incendié une poubelle. Leurs sorts ne sont pas encore connus.

Dans le même temps, trois autres manifestants ont été jugés. Un chef d’équipe de 29 ans a été condamné à un an de prison ferme, peine aménagée sous bracelet électronique, pour des jets de pierres. Un employé de restauration de 24 ans, arrêté avec un sac contenant le nécessaire pour confectionner un cocktail molotov, a reçu une peine de six mois ferme également sous surveillance électronique.

Enfin, un autre prévenu, âgé de 26 ans et sans antécédents, sera jugé ultérieurement. Il avait refusé d’obtempérer lors d’un face-à-face avec les forces de l’ordre dans le quartier de la Guillotière. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de participer à de nouvelles manifestations en attendant son audience prévue en octobre.