Publié le
13 sept. 2025 à 12h18
Après les propos des All American Boys Association, déplorant l’état de l’aérogare de l’Aéroport Rouen Vallée de Seine, Fanny Charles, directrice générale de Sealar, le concessionnaire, s’exprime pour nous faire part de son mécontentement.
Des photos sorties de leur contexte
« Dans les déclarations de Monsieur Thirel (président de l’association), il y a beaucoup d’éléments faux », indique d’entrée la directrice générale. Elle explique ainsi que les photos témoignant de dégradations de l’aérogare sont sorties de leur contexte.
Elles (les photos) ne montrent pas du tout l’état de l’aéroport. Ce sont des dégâts occasionnés par la tempête du 14 juin et non pas structurels. Elles ne reflètent en rien la vétusté de l’aérogare. Nous avons subi des dommages sur la toiture qui ont, depuis, été réparés. Les experts sont passés le 30 juillet pour établir des devis.
Fanny Charles
directrice de Sealar
Et elle ajoute : « Quand je vois qu’on dit que le concessionnaire a la responsabilité de s’occuper du bâtiment, oui, c’est le cas et là, cela ne remet pas en cause la sécurité des biens et des personnes. »
Fanny Charles rappelle le risque d’effondrement imminent
Fanny Charles a ainsi tenu à revenir sur l’affaire du hangar double tonneau, rappelant qu’il appartient au Syndicat Mixte de Gestion de l’Aéroport Rouen Vallée de Seine. « Il n’est pas la propriété des occupants. Depuis le 1er janvier, nous en sommes le gestionnaire, et cela, pendant six ans. Aussitôt notre prise de fonction, on nous a demandé de faire un audit bâtimentaire et notamment de ce hangar. Ce qui a été réalisé par une société spécialisée qui a conclu à un risque d’effondrement imminent, surtout en cas de tempête », rappelle la gestionnaire.
Le diagnostic a été présenté aux associations
Elle explique ainsi que la première décision à prendre, en tant que gestionnaire, est de mettre les gens et leurs biens en sécurité. « Nous avons échangé avec la mairie qui a pris la décision d’émettre un arrêté de péril à la demande du syndicat mixte. Nous avons donc fermé le hangar et informé les occupants par mails et appels téléphoniques. Le lendemain, en totale transparence, nous avons organisé une réunion par visio. Le cabinet TPFI a présenté en détail, pendant 1 h 30, les résultats du diagnostic et les associations ont pu poser toutes les questions qu’elles voulaient. Monsieur Thirel était présent », poursuit Fanny Charles. En revanche, elles n’ont pas pu avoir accès au document officiel, propriété du syndicat mixte, concède la directrice.
La directrice générale indique que les associations pouvaient faire une contre-expertise, « ce qu’ils n’ont jamais fait. Alors, ils remettent tout en cause. C’est leur droit ».
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Le concessionnaire se dit également impacté
En qualité de concessionnaire, Fanny Charles constate qu’ils sont aussi impactés, essentiellement s’agissant du GRAL (club de planeurs), « qui a des activités aéronautiques très importantes pour nous. Mais, nous n’avons aucune infrastructure de 2 000 m2 pour les accueillir ». Et elle allègue que le concessionnaire a tenté de trouver des solutions pour tout le monde : à l’heure actuelle, cinq associations sur sept ont ainsi été relogées.
La directrice générale tient surtout à rappeler « que face à l’état du double tonneau, notre assurance ne veut plus le prendre en charge, car il n’est plus exploitable. Donc, il n’est plus assuré ! Dans la suite des événements, c’est la Métropole Rouen Normandie et le syndicat mixte qui sont à la manœuvre. Je dois savoir ce qu’ils veulent faire. Là, je n’ai pas de retour », plaide la directrice générale de Sealar, qui soutient en revanche qu’il n’existe aucun projet de construction sur l’empreinte du hangar.
On ne peut pas inventer des bâtiments qu’on n’a pas.
Fanny Charles
« Nous ne ferons pas d’investissements de ce genre sur cet aéroport, sauf le développement d’un parc photovoltaïque. Je dis donc à Monsieur Thirel que je suis bien embêtée qu’on ne puisse trouver de solution pour son cas. Je n’ai pas de hangar à lui proposer à 125 euros par mois. »
À la fin des AOT (Occupation du domaine public), elles ne seront pas renouvelées et le hangar devra être vide.
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