« Un des niveaux les plus faibles d’Europe » : du tabac à l’alcool, les jeunes français lèvent le pied

• La consommation de tabac, alcool et substances illicites est en forte baisse en France chez les jeunes de 16 ans.
• Le pays est « en dessous de la moyenne européenne pour l’ensemble des facteurs d’usage ».

Tabac, alcool, cannabis… Les jeunes français de 16 ans consomment moins ces substances souvent addictives que le reste de l’Europe. Selon une étude de l’European School Survey Project on Alcohol and other Drugs (nouvelle fenêtre) (ESPAD), réalisée sur 37 pays entre avril et juin 2024, publiée le 11 septembre dernier, la consommation française connait une grande baisse. La France est « en dessous de la moyenne européenne pour l’ensemble des facteurs d’usage ». Voici les détails du rapport.

En 2024, un jeune sur cinq a déjà expérimenté le tabac, soit « un des niveaux les plus faibles d’Europe ». La part des adolescents fumant tous les jours a été divisée par cinq entre 2015 (16% des jeunes) et 2024 (3,1%). Du côté de l’alcool, « la France figure dans le tiers des pays européens affichant la plus faible consommation de boissons alcoolisées », indique l’étude. Si 68% des jeunes ont déjà goûté à de l’alcool, c’est moins que la moyenne européenne (dont les deux tiers des pays dépassent 70%).

Il en va de même pour la consommation de cannabis. « La France compte désormais parmi les pays où les jeunes de 16 ans consomment le moins de cannabis », explique le rapport. L’initiation à cette substance a été « divisée par trois en dix ans, passant de 31% en 2015 à 8,4% en 2024 ». Alors que dans les autres pays européens, la tendance est plutôt stable. Et l’usage régulier – au cours d’un mois – connaît également une forte baisse en France : il passe de 17% à 4,3%, « son niveau le plus bas depuis 25 ans ».

Pour ce qui est des autres substances illicites, comme la cocaïne ou la MDMA, la tendance est aussi à la baisse : « Sur dix ans, la proportion de jeunes ayant expérimenté au moins une drogue illicite autre que le cannabis a nettement reculé, passant de 7,5 % en 2015 à 3,8 % en 2024. »

Gaëlle SHEEHAN