Cinq prêtres et au moins un membre du personnel éducatif. Tous sont morts aujourd’hui. Mais face à leurs agissements, les langues se délient. A Nantes, 74 anciens élèves du collège-lycée Saint Stanislas ont répondu à l’appel à témoignages lancé par le diocèse de Loire-Atlantique, rapporte Ouest-France. Toutes les personnes ne sont pas victimes, parfois simples témoins d’abus et de sévices imposés aux enfants entre 1958 et 1995. Mais elles ont décidé de parler, répondant à la création d’une cellule d’écoute.

Dans un premier temps, dix victimes mineures avaient été recensées. Neuf hommes et une femme qui étaient tous inscrits au collège privé installé dans les beaux quartiers du centre-ville de Nantes. Un homme, qui avait confié les sévices subis à sa famille, s’est suicidé. « Je n’en ai pas parlé à mes parents ni à mes copains », nous confiait récemment Philippe, ancien élève de Saint Stanislas.

Une cellule d’écoute a donc été ouverte afin de recueillir les témoignages d’anciens élèves de l’établissement, où des cas de viols et d’agressions sexuelles ont été recensés. L’ensemble des pièces est ensuite transmis au procureur de la République. L’action judiciaire est pourtant éteinte, du fait de la mort de tous les mis en cause.