Depuis le 1er septembre, les candidats aux prochaines municipales à Marseille sont soumis à la législation de la période pré-électorale. Et ce, qu’ils soient officiellement déclarés (Franck Allisio, Frédéric Collart) ou pressentis (Benoît Payan, Martine Vassal, Sébastien Delogu…). Cette phase de six mois vise d’abord les sortants : historiquement, la règle a été mise en place pour éviter qu’ils n’utilisent les moyens de leurs collectivités pour dresser un bilan avantageux ou faire des promesses pour, in fine, influencer les électeurs à proximité immédiate du scrutin.
Jusqu’aux 15 et 22 mars 2026, les élus n’ont donc plus le droit d’inaugurer une bibliothèque ouverte depuis deux ans ou de s’offrir des encarts sur des abribus avec leur nom et leur fonction. « Lorsqu’on a un bilan de mandat à présenter, on doit faire extrêmement attention sur ce qu’on va communiquer. Mais ces règles, qui existent depuis le début des années 1990, sont aujourd’hui bien connues des élus », analyse Sophie Lamouroux, professeure de droit public à Aix-Marseille université et spécialiste du droit électoral.
Tout manquement à ce principe de neutralité pourrait être sanctionné – a posteriori – par des pénalités fi…