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Zaz est connue pour son énergie débordante et sa voix rauque capable de soulever des foules. Pourtant, derrière la chanteuse populaire qui s’apprête à revenir sur scène avec un nouvel album, se cache une histoire personnelle ponctuée de drames. En cette rentrée, elle a choisi de lever le voile sur une blessure intime : la perte brutale de son compagnon, tué en pleine rue alors qu’elle n’avait que 20 ans.
Cet événement tragique a marqué un tournant dans sa vie. « Ce fut très violent, mais ce fut aussi un déclic« , raconte-t-elle. Confrontée à l’insupportable, la jeune femme de l’époque a décidé de changer radicalement de trajectoire. Elle, qui s’était jusque-là réfugiée dans l’alcool et les drogues pour anesthésier ses douleurs, a pris conscience qu’il fallait se relever pour survivre.
Le meurtre de son compagnon à Bordeaux n’a pas seulement brisé la jeune femme qu’était Zaz, il a aussi dessiné le contour de l’artiste qu’elle allait devenir. Elle explique que ce drame l’a poussée à se battre pour « tout faire pour être heureuse« , un engagement envers elle-même qu’elle n’a jamais oublié. « Je me suis fait aider », confie-t-elle à Télé 7 Jours avec sincérité, soulignant l’importance du soutien extérieur dans ce processus. Cette volonté de se reconstruire se retrouve aujourd’hui dans plusieurs titres de son nouvel album.
Alcool, drogues : les addictions comme échappatoire
Je pardonne, qui ouvre Sains et saufs, illustre son cheminement vers l’apaisement. Loin d’effacer la douleur, il s’agit pour elle de la transformer en force. Bien avant ce drame, Zaz avait déjà commencé à se détruire dans les excès. Dès l’adolescence, celle qui est aujourd’hui mariée à un sportif de haut niveau avait goûté à l’alcool et aux drogues : « L’alcool fait partie des drogues dures et j’en ai consommé dès l’âge de 13 ans », reconnaît-elle. Elle décrit une adolescence marquée par des colères, des relations toxiques et l’incapacité à comprendre ce qui la tourmentait.
Cocaïne, héroïne, alcool : Zaz avoue avoir tout essayé dans Paris Match. Ces substances, qu’elle qualifie de « béquilles », lui permettaient de se couper du monde : « Je me réfugiais dans les paradis artificiels pour m’anesthésier », confie-t-elle. Mais la mort de son compagnon a bouleversé ce rapport destructeur. Progressivement, elle a cherché à se libérer de ces dépendances, un chemin semé de rechutes. Ce n’est que durant le confinement qu’elle a réussi à poser définitivement le verre.
Dans Sains et saufs, Zaz aborde frontalement ces blessures, en les transformant en chansons. Elle ne voulait pas d’un disque « plombant », trop centré sur son propre vécu. Aujourd’hui, Zaz affirme ne pas être totalement apaisée, mais avoir appris à mieux gérer ses réactions. « Je ne serai jamais lisse et calme, mais je sais mieux me jauger et anticiper mes réactions », dit-elle. La chanteuse repart en tournée dès octobre et n’exclut pas de retrouver son rôle de coach dans The Voice.