L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, en fonction jusqu’au mois de mars 2025, a déclaré, mardi 9 septembre : « Gaza compte 2,2 millions d’habitants. Plus de 10 % d’entre eux ont été tués ou blessés a-t-il déclaré, selon un enregistrement audio révélé le lendemain par le site israélien Ynet.

Ces propos viennent confirmer les estimations du ministère de la santé du Hamas pour Gaza, alors qu’Israël conteste régulièrement les chiffres. En effet, les dernières estimations publiées font état de plus de 64 700 morts et de 164 000 blessés, soit plus de 10 % de la population initiale de la bande de Gaza.

Herzi Halevi reconnaît l’échec de l’armée israélienne et démissionne

L’armée israélienne n’avait pas, ce samedi matin, commenté les déclarations de son ancien chef d’état-major. Le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi avait démissionné le mardi 21 janvier. « Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre » 2023 lors de l’attaque terroriste du Hamas je demande à mettre fin à mes fonctions », avait écrit le général dans une lettre où il avait ajouté que « les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints », et que « l’armée (continuerait) de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas » et pour « le retour de (tous les) otages ».

Et pourtant, la revue The Lancet avait tout de même estimé, dans une étude publiée au mois de janvier 2025, que le nombre réel de Gazaouis tués par l’armée israélienne était sous-estimé d’environ 40 % par rapport aux chiffres diffusés par le ministère de la Santé du Hamas.

Trois jours après la divulgation des ses propos, la « déclaration de New York » a été adoptée, vendredi 12 septembre. Le texte, qui plaide pour la solution à deux États, a été voté par l’Assemblée générale de l’ONU, par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis) et 12 abstentions.

La « déclaration de New York » en faveur d’un cessez-le-feu

« Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant », ont écrit, pour la première fois, ses auteurs.

La « déclaration de New York » défend, dans la perspective d’un cessez-le-feu dont Benyamin Netanyahou fait tout pour qu’il n’advienne jamais, le déploiement d’une « mission internationale temporaire de stabilisation » à Gaza, pour apporter des « garanties de sécurité à la Palestine et à Israël ».

Cette Déclaration a été adoptée au grand dam d’Israël et des États-Unis qui tentent d’imposer leur récit. Et le sort des Gazaouis est au centre de cette bataille idéologique.

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