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Publié le 13/09/2025 17:34
Temps de lecture : 3min – vidéo : 8min
« Ce qui change d’un album à l’autre, c’est l’évolution » : Keren Ann présente son album Paris Amour
(France 2)
8min
La chanteuse et auteure-compositrice-interprète Keren Ann était l’invitée d’Isabelle Layer ce samedi 13 septembre 2025 pour présenter son nouvel album Paris Amour et évoquer l’inspiration parisienne qui a façonné ses chansons.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l’interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Isabelle Layer : Vous venez nous présenter votre nouvel album, Paris Amour. C’est vraiment un très bel album, qui fait du bien. Vous affirmez qu’il ne s’agit pas d’un album sur Paris, mais d’un album de Paris. Pouvez-vous préciser ce que cela signifie ?
Keren Ann : Cela signifie que le lieu où j’ai rassemblé les mots et les sons, c’était Paris. J’ai tout écrit dans une pièce parisienne, chez moi. Quand je parle d’un album « de Paris », c’est aussi parce que je peux aller chercher des éléments marins ou aquatiques pour ensuite les ramener dans l’univers parisien et en parler depuis cet environnement. Paris est une ville qui accueille de manière assez douce les auteurs et les amoureux des lettres. Comme pour mes précédents albums, j’y ai beaucoup écrit, mais cette fois encore, j’ai recentré les histoires, les émotions et les récits qui me concernent directement, dont je suis la narratrice. Tout est raconté à partir de Paris.
Isabelle Layer : Si vous aviez écrit ailleurs, l’album aurait-il été différent ? Quelle est sa spécificité, selon vous ?
Keren Ann : Je ne sais pas si l’on peut parler de spécificité au niveau du style d’écriture, car mon style existe déjà. J’espère que j’ai une identité sonore dans la composition comme dans l’écriture. Ce qui change d’un album à l’autre, ce sont plutôt l’évolution des arrangements, la production, les textures, les orchestrations. J’espère aussi que mon écriture devient de plus en plus précise. Plus on écrit, plus on se rapproche d’une vérité, d’une authenticité personnelle. Avec cet album, je sens que, tant sur le plan sonore que sur celui des mots, je suis très proche de moi-même, en phase avec ce que je ressens aujourd’hui dans cette traversée artistique.
Isabelle Layer : L’album commence par une chanson intitulée Sublime Solitude. La solitude, est-ce qu’elle ne vous fait pas peur ? En avez-vous besoin ?
Keren Ann : Nous en avons tous besoin. Je parle d’une « solitude solaire », indispensable pour un auteur. Je ne suis pas la première à l’évoquer ; Virginia Woolf l’évoquait déjà dans Une chambre à soi, bien qu’elle fût beaucoup plus jeune que moi lorsqu’elle écrivait cela. Cette solitude est souvent recherchée par l’auteur, le compositeur ou l’écrivain. J’ai beaucoup d’amis écrivains qui ont besoin de ces moments. Chez les femmes qui créent, ce temps de fermentation est nécessaire. On peut être multitâche, mais lorsqu’on se concentre intensément sur un sujet, il faut un espace qui le permette.
Je pars de cette solitude, face à la ville, à l’homme, d’une solitude sublime et solaire qui me permet d’aimer, d’assumer mes responsabilités et surtout de créer. La création, notamment l’écriture de chansons, me comble et me satisfait pleinement. C’est aussi mon gagne-pain. Cette solitude est sublime, car lorsqu’on la choisit, qu’on y a accès et qu’on parvient à créer un environnement protecteur, elle permet de mieux vivre tout le reste.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l’interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.