Du contreplaqué, un peu de mousse et des kits électroniques bon marché… C’est tout ce dont la Russie a eu besoin cette semaine pour faire monter la fièvre à Varsovie et par ricochets dans tous les capitales européennes. En envoyant une vingtaine de drones Gerbera – ces appareils à moins de 10 .000 dollars l’unité généralement utilisés comme leurres pour saturer le ciel ukrainien – au-dessus du territoire polonais, Moscou a sciemment testé les capacités de réaction de l’Otan.
Pour Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Alliance aujourd’hui secrétaire général de l’ASD, l’association qui représente les industriels européens de la défense, il serait prématuré de tirer des enseignements de la provocation de mardi. « Il va falloir un peu de temps pour obtenir une évaluation, savoir si les avions ont décollé à temps, si les radars ont pleinement joué leur rôle. »