On les avait laissés il y a une semaine, rongés de doutes mais optimistes. Libération suit plusieurs étudiants franciliens, sans logement alors que la rentrée universitaire se rapproche. Des jeunes qui naviguent en eaux troubles, entre offres immobilières qui restent sans réponse, cafouillages du Crous et rivalités avec ceux qui cherchent un appartement.
La dernière fois qu’on avait échangé avec Abdulqudus, sa demande de renouvellement pour son logement du Crous avait été refusée, son appel aussi. Mais il ne jetait pas la pierre à l’organisme public : «Ce qui est choquant, c’est la manière avec laquelle en tant qu’étudiants, on a l’impression d’être délaissés par l’Etat, l’administration, alors qu’on est quand même l’avenir du pays. D’un autre côté, on se plaint du Crous, mais eux-mêmes sont dépassés parce que les budgets baissent. Ils ne peuvent pas gérer tous les étudiants en galère», juge-t-il. Sa principale difficulté ? «Quand on appelle le Crous en ce moment, ça ne répond même pas. C’est la rentrée, la période où on a le plus