En coulisse de la visite officielle de fin de chantier de la résidence Côté Ville Bastion, vendredi matin 12 septembre, un drôle de phénomène se faisait jour… Chacun projetait dans les murs un profil d’étudiant, d’apprenti ou de jeune salarié de telle entreprise du territoire en galère de logement pour son employé.
“Aujourd’hui, on remet un peu de familles en cœur de ville »
Au premier plan, la partie Yellome de la nouvelle résidence « Côté Ville Bastion ».
Séverine Joubert / SO
Gwendal Brisset, responsable de la marque Yellome pour le groupe Noalis, un acteur privé du logement social présent pour la première fois à Saintes, avait reçu cinq dossiers depuis la mise en location. Les compteurs risquent d’exploser à l’approche du 20 octobre, date à laquelle les premiers jeunes locataires pourront emménager dans les studios meublés du 8 rue du Bastion, à proximité du commissariat de Saintes.
Vue sur les quelques places de stationnement et l’ascenseur depuis un logement familial.
Séverine Joubert / SO
Les travaux ont été menés dans l’existant, c’est-à-dire un immeuble de bureaux de cinq niveaux, dont quatre achetés par Noalis à Orange. L’opérateur téléphonique y a gardé les murs qui abritent ses serveurs. Les contraintes ont été nombreuses, jusqu’à l’ascenseur qui a été installé à l’extérieur. L’ensemble compte quatre stationnements destinés à la partie logements sociaux famille.
Bruno Drapron, maire de Saintes, avec Élodie Amblard, directrice générale de Noalis.
Séverine Joubert / SO
De 1 à 24 mois
Laverie, salle commune, Wi-Fi, local vélos… Différents services accompagnent l’offre tournée vers les étudiants et tout titulaire d’un contrat de travail, âgé de moins de 30 ans. Les loyers vont de 410 à 470 euros, toutes charges comprises. Les contrats de location vont d’un mois à vingt-quatre mois, avec un préavis de huit jours seulement. Les surfaces varient de 22 à 31 m². Sur les 30 appartements entièrement équipés, dix auront un lit une place et vingt, un lit deux places.
L’un des appartements qui accueillera une famille éligible au logement social.
Séverine Joubert / SO
Comme l’a souligné le maire Bruno Drapron, sans être universitaire, « la ville compte 3 500 étudiants » malgré tout. Et la donne va évoluer avec l’arrivée des « apprenants » de Ferrocampus, dans une partie de l’ancien Technicentre SNCF, rive droite. Le maire a prolongé son propos sur la livraison, en novembre, dans le même ensemble, de douze logements familiaux, T3 et T4, au sein de la résidence Côté Ville Bastion. « On est dans une ville d’histoire et de patrimoine. Ce bâtiment avait besoin d’être restauré. Aujourd’hui, on remet un peu de familles en cœur de ville », s’est-il réjoui, indiquant que cette opération entrait dans le programme Action Coeur de ville.
Noalis / Yellome : Tel. 05 16 42 35 00 et mail : yellome@noalis.fr
Une opération à 5,7 millions d’euros
La construction Côté Ville Bastion s’élève à 5,7 millions d’euros. L’État a apporté 333 980 euros de subventions, dont 300 000 euros pour les logements Yellome. Le Fonds vert : 500 000 euros, dont 100 000 euros pour Yellome. La Banque des Territoires : 1,985 million de prêts (dont 1,276 pour Yellome). Action Logement : 1,476 million de prêts et subventions (dont 837 750 euros pour Yellome). La région Nouvelle-Aquitaine : 150 000 euros pour les logements Yellome. Le Département de la Charente-Maritime : 210 000 euros de subventions pour les logements Yellome. La Communauté d’agglomération de Saintes : 120 000 euros, dont 60 000 euros pour Yellome. Noalis a mobilisé 924 000 euros de fonds propres.