Deux opérations de sabotage et trois morts. Une source du renseignement militaire ukrainien (GUR) a confirmé que l’Ukraine était responsable de deux attaques du réseau ferroviaire russe ce week-end.

Dans un message transmis à l’AFP, cette source anonyme affirme que le GUR, en coopération avec des unités de l’armée, a mené une attaque dans la région russe d’Oriol samedi, puis une autre dimanche matin dans la région de Leningrad.

Un train de marchandises sur le carreau

L’explosion d’un engin sur une section de chemin de fer dans la région d’Oriol a tué trois militaires samedi. Ce dimanche, deux trains ont déraillé dans des zones distinctes de la région de Leningrad. Le GUR n’a revendiqué qu’un de ces deux incidents, disant avoir fait exploser, vers 2h30 du matin, une section de la voie ferrée entre les villes de Saint-Pétersbourg et Pskov.

Selon le gouverneur russe, cet incident a entraîné le déraillement d’un train de marchandises transportant 15 wagons-citernes vides, sans faire de victime, tandis que le GUR affirme que les citernes ont été « détruites avec leur carburant ». Dans la même région, un autre déraillement a entraîné dimanche la mort d’un conducteur de train, dans le district de Gatchina.

Perturber les liaisons ferroviaires

Le GUR affirme que cette opération vise à « perturber » la liaison entre les villes d’Oriol et de Koursk. Il indique que les militaires tués étaient des démineurs envoyés sur place après la découverte de mines par des employés des chemins de fer russes.

Le réseau ferroviaire russe a été à plusieurs reprises touché par des déraillements, des explosions et des incendies depuis le lancement de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine, en février 2022.

Kiev, quand elle revendique des sabotages, affirme que la Russie utilise son réseau ferroviaire pour acheminer des troupes et du carburant à ses forces combattant en Ukraine.