Débordée par la gestion des ordures et l’entretien des espaces publics, l’île-de-Sein (Finistère) peut compter sur l’aide précieuse des bénévoles. Engagé, ce collectif mène des actions concrètes. Il a ouvert une ressourcerie pour donner une seconde vie aux objets et réduire, ainsi, les déchets.
Opération désherbage dans la cour de l’école d’île-de-Sein. À la tâche, des bénévoles, habitants amoureux de leur île ou touristes, venus prêter main forte comme Michael. « On vient en vacances ici depuis quatre ans et on a été très bien accueillis par les gens de l’île », raconte le bénévole pendant qu’il désherbe. Quand on va quelque part, on aime bien que ce soit propre alors, on vient aider un petit peu. C’est deux heures par semaine », souligne ce membre du collectif.
REPORTAGE A Sein, une recyclerie et un collectif citoyen pour entreteni
Un collectif solidaire
Comme lui, ils sont une quinzaine, constitués en collectif depuis deux ans. Une aide bienvenue pour compléter le travail des agents municipaux, débordés notamment par la gestion des déchets. Car sur l’île-de-Sein, les ordures sont mises en ballots avant envoi sur le continent. Une opération qui prend du temps.
Des bénévoles arrachent les mauvaises herbes dans la cour de l’école © France Télévisions Des agents sur plusieurs fronts
Explications du maire, Didier Fouqué : « Nous avons deux agents qui s’occupent de la déchetterie et un autre pour le traitement de l’eau, qui est aussi un autre problème. Et ces gens-là, en plus de leur activité, doivent aussi s’occuper de tondre la pelouse et quand il y a des problèmes de chasse d’eau ou d’autres choses, ce sont eux qui interviennent. Donc, on ne peut pas tout faire, argumente l’édile. Si vous n’avez pas un collectif comme ça, ce ne sont pas les agents suffisamment pris par ailleurs qui peuvent se trouver deux, trois heures par jour pour le faire », fait-il remarquer.
Une ressourcerie pour réduire les déchets
L’autre action du collectif : c’est l’ouverture d’une ressourcerie au printemps dernier. Une manière de donner une deuxième vie aux déchets pour qu’il n’en soit plus. « La déchetterie qui est surchargée de matériel qui fonctionne encore, on s’est dit qu’il y avait sûrement un moyen de baisser notre empreinte carbone, d’arrêter de consommer à tout-va et de recycler le plus possible », soutient Pascal. La preuve, ça marche super bien. On est victime de notre succès. Parfois, certains objets sont à peine arrivés qu’ils repartent aussitôt. Ça nous évite de faire venir des choses du continent », conclut ce bénévole.
À la ressourcerie, vêtements et objets trouvent une seconde vie © France Télévisions
Le prix des objets reste libre et permet de financer du matériel pour les espaces verts. Circularité et entraide, la boucle est bouclée.
Reportage S.Bencherifa/C.Aubaile/A.Bouessel du Bourg/M.Breton de France 3 Iroise