RÉCIT – Régulièrement, des groupes parviennent à franchir la barrière installée en 2015 par le gouvernement hongrois. Depuis, les flux ont diminué. Mais les agents déplorent le manque de moyen et de solidarité européenne.
Le gros pick-up Ford au capot siglé « Patrol » se joue des ornières dans le chemin de sable défoncé qui longe la clôture. À son bord, Erik et Sandor les gardes champêtres de la bourgade frontalière, Ásotthalom, veillent au grain.
Gardes champêtres avec peu de droits et prérogatives, mais au look de rangers américains sur la frontière mexicaine, avec leurs carrures, treillis, lunettes noires, et le fusil à pompe sur l’épaule. « Regardez, ils ont encore taillé la clôture » montre Sandor. Entre les deux grillages, des hommes descendus d’un véhicule de l’administration pénitentiaire colmatent une brèche de la hauteur d’un homme, ouverte il y a quelques heures. Interdiction de les interroger et de les photographier. Ce sont peut-être des détenus, comme ceux qui ont été envoyés en urgence à l’été 2015 pour déployer des barbelés à la hâte, puis ériger un véritable obstacle.
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