Pour son premier match sous les couleurs lyonnaises, le funambule fidjien Jiuta Wainiqolo a fait parler ses jambes de feu. Après un slalom dans la défense de Montauban, c’est lui qui a offert le premier essai de son équipe à son compatriote Masi (37e). Puis, d’une longue course de 70 mètres ponctuée de deux cadrages-débordements, il s’en est allé seul marquer à son tour (60e). Beaux débuts, après 37 essais en quatre ans à Toulon, dont 11 la saison passée.

Pour sa première à Marcel Deflandre, l’ex-demi de mêlée du Racing 92 Le Garrec a fait rugir le public rochelais en débloquant une rencontre mal entamée (13-13) contre Clermont. À la 61e minute, c’est lui qui a permis aux Maritimes de prendre le large (20-13) en interceptant une passe de l’ASM à cinq mètres de sa ligne et en relançant sur plus de 30 mètres, une action qu’il va conclure en bousculant son alter ego clermontois Zamora pour offrir l’essai à Hastoy. Puis, à la 80e, c’est lui qui a marqué le dernier essai rochelais, après une pénaltouche (34-16). Masterclass.

De retour après 15 mois d’absence pour une blessure à la cheville, le deuxième ligne australien de Castres Tom Staniforth a fait parler sa puissance et sa science des rucks à Toulon. Et le CO a frôlé la victoire, cédant lors du seul éclair toulonnais de la soirée, du supersonique Gaël Dréan (16-12).

Les chiffres de la deuxième journée

45. Comme le nombre de drops dans la carrière de Jérôme Bosviel, l’ouvreur de l’US Montauban, qui a donc récidivé dès la dixième minute contre Lyon samedi. Mais seulement le premier en Top 14 pour l’artilleur de l’USM, 35 ans, qui jusqu’à cette année avait fait toute sa carrière en Pro D2, dont il est le meilleur réalisateur de l’histoire. Le pied d’or de Bosviel n’a pas suffi au promu, défait pour sa première sur sa pelouse de Sapiac (18-25).

8. Le nombre d’essais encaissés en deux rencontres par le Stade français. Avant les quatre essais de Pau samedi (34-10), la défense parisienne s’était déjà fait transpercer quatre fois contre le promu Montauban une semaine plus tôt. « En défense, on a eu du mal sur les initiatives en première main », a concédé le manager du club parisien Paul Gustard.

0. Comme le nombre de points au classement de Clermont après deux journées, une situation que le club clermontois n’avait jamais connue en Top 14. Sans compter le Racing 92, qui reçoit l’Union Bordeaux-Bègles dimanche soir sur sa pelouse de la Défense Arena à Nanterre, deux autres équipes sont dans cette situation, Perpignan et Montauban.

Toulouse « reste sur sa faim »

« On a été suffisants, on a manqué d’agressivité », a reconnu, profil bas, Pierre-Louis Barassi, trois-quart centre de Toulouse, après la victoire brouillonne contre Perpignan (31-13) : « On reste sur notre faim. C’est peut-être un des plus mauvais matchs disputés sur notre pelouse depuis un petit moment. C’est un avertissement sans frais. On s’est vu un peu beau. »

« On n’a pas fait ce qu’on s’était dit et on s’est fait peur. On ne voulait pas lancer la pièce en l’air pour la première à domicile, mais c’est ce qui s’est passé », a lâché l’ailier de Bayonne Arnaud Erbinartegaray, après que son équipe a frôlé la défaite contre Montpellier (26-23).

« Il y a de la colère et de la déception au vu du résultat final. » Christophe Urios, l’entraîneur de Clermont, était furieux après une seconde défaite à zéro point d’affilée, à La Rochelle cette fois (34-16) : « On est une bonne équipe, il faut juste gagner les matchs maintenant. On doit être plus disciplinés et arrêter de plaquer haut. Si les mecs continuent à plaquer haut, et bien ils ne joueront plus », a poursuivi le technicien, commentant le carton orange infligé à son deuxième ligne Rob Simmons pour son placage sur Alldritt.