Publié le
14 sept. 2025 à 17h50
Comment mieux accueillir les enfants porteurs de handicap à l’école ? Des dispositifs existent. Zoom sur l’école Jenner à Hellemmes (Nord) qui crée en cette rentrée une unité spéciale pour enfants autistes en maternelle. Il y a 7 places, et les familles peuvent encore postuler.
Il a fallu faire un peu de déménagement cet été, et des travaux de peinture, mais le jeu en vaut la chandelle : permettre de bien accueillir des tout-petits avec un trouble autistique ! L’école Jenner d’Hellemmes a su début juillet 2025 qu’elle avait été choisie par l’Académie de Lille pour accueillir une « UEMA », unité d’enseignement maternelle autisme.
La directrice de l’école Jenner, Martine Idir, dans la classe qui va devenir « UEMA », unité d’enseignement maternelle autisme. ©Anne-Sophie Hourdeaux/Croix du NordUne ouverture vers octobre-novembre
Les enfants concernés ne sont pas encore connus, « les dossiers sont en cours d’instruction et peuvent même encore être déposés », signale Vanessa Tricoit, du GAPAS, partenaire de ce projet. « Ils seront au nombre de 7, entre 3 et 6 ans », signale Martine Idir, directrice de l’école Jenner. L’arrivée des petits élèves se fera probablement aux alentours de novembre, avant ou après les vacances de Toussaint. Un mobilier spécifique sera bientôt livré, car accueillir des élèves atteints d’autisme nécessite quelques matériels particuliers. « Par exemple du mobilier sensoriel, une organisation avec des séparations pour bien définir les espaces, les élèves en ont besoin pour se sentir en sécurité », signale encore l’équipe pédagogique.
Le maire d’Hellemmes, Franck Gherbi, se réjouit de cette ouverture. « Il n’y a rien de pire qu’une vie sans inclusion ! Nous partageons l’envie de faire un monde plus agréable à vivre pour tous, vous nous aidez aujourd’hui à passer à la vitesse supérieure ».
Un parcours personnalisé, des ponts avec les autres classes
L’UEMA aura des pièces dédiées, comme la classe, l’espace sieste et une salle pour les soins. Mais le but n’est pas d’isoler les enfants, c’est l’inclusivité qui est visée. « Petit à petit, selon les élèves, on pourra les intégrer de temps en temps dans le parcours classique, dans les autres classes », explique Martine Tricoit. Ce sera du cas par cas. « Au bout d’un an ou deux, un élève de l’UEMA pourra faire 80 % de sa scolarité dans une classe traditionnelle par exemple, selon les possibilités ». Repas et récré seront pris avec les autres élèves. « Un possible s’ouvre. On fait le pari que ces élèves pourront avoir un parcours scolaire long, après l’UEMA ».
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Le but est qu’ils intègrent un CP classique à l’issue de cette classe. « Ils ont plus de chance de s’intégrer dans un parcours classique en fréquentant d’abord une UEMA », analyse la directrice de l’école. Pour encadrer les 7 élèves, une enseignante spécialisée et 4 professionnels interviendront, comme une psychomotricienne, une orthophoniste, un éducateur spécialisé.
Ce projet a été rendu possible grâce à un comité de pilotage composé du GAPAS, de l’ARS, de la MDPH, de l’Education nationale. Vincent Houriez, inspecteur académique, rappelle que cette classe est la 10e UEMA sur le département du Nord.
Se renseigner pour intégrer la structure : [email protected]
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