On n’exagérera jamais l’importance, vécue et ressentie, du concert de Patti Smith, samedi soir, à la Fête de l’Humanité. Combien l’apparition de cette prêtresse aux pieds sur terre, bonnet gris vissé sur sa longue chevelure grise, entonnant People Have the Power de sa voix profonde et rocailleuse, a frappé de son actualité, l’enjeu de ce moment s’étant abattu sur le public comme l’averse – qu’il aura vaincue, tenace.
Oui, les gens et le peuple ont le pouvoir : de lutter, d’ouvrir la voie, d’aller contre l’horreur et de parcourir, ensemble, le long chemin vers une société plus juste. C’est ce qui s’est montré et exercé dans tous les coins et recoins de la Fête de l’Humanité, comme tous les ans, mais différemment parce que le monde change.
Patti Smith a dédié ce morceau culte au public, puis a lu, au son de la guitare de Jackson Smith, un poème d’Allen Ginsberg, Footnote to Howl, qui…