Le Rassemblement national a effectué ce dimanche 14 septembre sa rentrée politique à Bordeaux, quelques jours après la nomination du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. Europe 1 s’est rendue à l’université d’été du parti à la flamme, où les militants ont pu écouter les discours de Marine Le Pen et Jordan Bardella.
Sous la pluie fine de Bordeaux, Joseph savoure sa bière près d’un stand de sandwich en attendant l’ouverture des portes de l’université d’été du RN ce dimanche. Pour ce militant, le sort du nouveau gouvernement, avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon quelques jours auparavant, est déjà scellé. « Il faudra censurer. Je n’étais pas forcément radical sur (Michel) Barnier, mais on nous serre toujours à peu près le même Premier ministre », souffle-t-il auprès d’Europe 1.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Drapeau français sur les épaules, Olivier renchérit : « Ça fait depuis 2017 qu’il est ministre. Il a été ministre de tout, il faut arrêter avec les macronistes maintenant. Dans six mois il n’est plus là, ce sera un autre. » D’autres, comme Marc, adoptent la ligne officielle du parti : pas de censure a priori, mais pas beaucoup d’espoir non plus. « Je ne veux pas être trop sévère dès le départ, mais je reste méfiant », résume-t-il.
Des prises de parole aux airs de campagne présidentielle
Depuis la tribune, Marine Le Pen réserve les premiers mots de son discours à Sébastien Lecornu et Emmanuel Macron. « Lorsque ce gouvernement déjà oublié sera censuré, probablement dans quelques semaines, vous aurez le pouvoir de faire de Jordan votre Premier ministre », lance-t-elle à la foule.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, réfute tout procès en irresponsabilité. « Nous n’avons aucun goût pour le désordre. Les seuls responsables de l’instabilité politique, ce ne sont pas ceux qui défendent la France, ce sont ceux qui la trahissent », appuie-t-il.
Des discours aux airs de campagne présidentielle qui semblent avoir convaincu. Les slogans « Macron démission » succèdent aux applaudissements à l’évocation d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.