Dénicher un bon producteur ou une bonne table, c’est un sport national ! Ça tombe bien, la Loire-Atlantique regorge d’adresses gourmandes. Après vous avoir proposé cinquante adresses depuis le lancement de notre série « À table », paru dans le Dimanche Ouest-France, voici dix nouveaux restaurants testés et approuvés entre le 16 février et le 20 avril 2025.

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En bord de l’Erdre, à Sucé, la cuisine étoilée de Mathieu Pérou s’allie au gourmand Vincent Guerlais

À l’heure du déjeuner, le soleil réchauffe la façade en pierre de tuffeau du Manoir de la Châtaigneraie. Au XIXe siècle, les nombreux châtaigniers du parc de cette folie nantaise, à Sucé-sur-Erdre, à 15 km au nord de Nantes, donnent leur nom à la propriété. La demeure de style palladien, posée sur les bords de la rivière, accueille depuis 2021 l’offre de salon de thé et carte salée du chocolatier Vincent Guerlais : c’est le Manoir Claudine.

photo depuis janvier, mathieu pérou (à droite), chef étoilé du manoir de la régate à nantes, signe la carte avec le chocolatier vincent guerlais au manoir claudine à sucé-sur-erdre. il s’est entouré de claire pujol, responsable de salle et matthieu hamon, chef du manoir claudine, tous deux formés par lui-même.  ©  ouest-france

Depuis janvier, Mathieu Pérou (à droite), chef étoilé du Manoir de la Régate à Nantes, signe la carte avec le chocolatier Vincent Guerlais au Manoir Claudine à Sucé-sur-Erdre. Il s’est entouré de Claire Pujol, responsable de salle et Matthieu Hamon, chef du Manoir Claudine, tous deux formés par lui-même. Ouest-France

Mais il n’est pas seul, le chef étoilé de 32 ans du Manoir de la régate, Mathieu Pérou, l’accompagne. Ils signent une carte à deux : lui pour le salé, Vincent Guerlais pour le sucré. Le duo de Mathieu fonctionne à merveille : « Je sais ce qui plaît à Mathieu Pérou : je lui fais des propositions et il les valide. »

Manoir Claudine, 62, rue de la Papinière, à Sucé-sur-Erdre. Tél. 02 49 62 39 00 ; manoirclaudine.com. Du mercredi au vendredi, de 12 h à 14 h. Dîner les vendredis et samedis de 19 h 30 à 21 h. Brunch et salon de thé : samedi, dimanche et jour férié, de 11 h à 18 h.

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Bain de lumière et de saveurs sous la verrière de la brasserie Canopée, à Nantes

C’est un joli nom Canopée pour un restaurant de centre-ville, niché entre le boulevard Gabriel-Guist’Hau et la place Aristide-Briand, à Nantes. Cette brasserie respire dans un quartier chic grâce à son atout unique, une verrière immense ouvrant sur le ciel. En 2019, un professionnel de la restauration aguerri a craqué pour le lieu, tout juste libéré par la fin d’activité des Fiefs de vignes, cave qui a longtemps connu le succès. « C’est une brasserie vivante, présente Vincent Caillard, propriétaire du lieu avec son épouse, Anne-Laure. On n’a rien inventé, mais on aime une cuisine de partage avec une touche de voyage. »

photo coralie rouxel, directrice du restaurant, benjamin stubbe, le chef, et vincent caillard, lui-même ancien cuisinier, mènent « une vraie équipe » de vingt-quatre personnes à canopée.  ©  ouest-france

Coralie Rouxel, directrice du restaurant, Benjamin Stubbe, le chef, et Vincent Caillard, lui-même ancien cuisinier, mènent « une vraie équipe » de vingt-quatre personnes à Canopée. Ouest-France

La carte emmène le client du nord au sud et de l’ouest à l’est. Canopée aime aussi dénicher des produits de proximité, comme du côté de la Bretagne, avec les huîtres Kys Marine de Carnac, toujours dans le Morbihan, le gin Algaia, ou la fameuse crevette Lisaqua, de Saint-Herblain.

Canopée, 16, rue Marceau, à Nantes. Tél. 02 72 01 49 80 ; canopeerestaurant.fr. Du mardi au samedi, 10 h, 1 h 30, service au-delà de 22 h. Ouvert le dimanche de Pâques.

Au-dessus du restaurant Omija, à Nantes, brille une bonne étoile

C’est la rançon de la gloire. Depuis qu’il a été récompensé, ce lundi 31 mars à Metz, d’une étoile au guide Michelin, le téléphone de Romain Bonnet, le chef du restaurant Omija à Nantes, ne cesse de sonner. Le succès est fulgurant auprès de la clientèle : « Le mardi soir, il y avait 175 réservations. Et le lendemain, 230. » Six ans après son ouverture rue Fouré, non loin de la cité des congrès de Nantes, c’est donc la consécration d’une cuisine qui se distingue par sa créativité et son raffinement.

photo le chef romain bonnet, du restaurant omija, à nantes.  ©  archives ouest-france

Le chef Romain Bonnet, du restaurant Omija, à Nantes. Archives Ouest-France

Quand il décrit ses plats, l’évasion l’emporte : « On fait de la cuisine française en y apportant des touches de voyage, autour de la Corée, du Japon, de la Chine, de la Thaïlande… que ce soit par des produits ou des techniques. On y ajoute des herbes ramassées lors de cueillettes sauvages, afin de faire découvrir des associations inattendues. On a beau être en ville, à Nantes, il y a plein de choses à cueillir. »

Omija, 54, rue Fouré, à Nantes. Tél. 02 40 74 81 05, omija.fr.

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Sur la plage de La Baule, à La Barbade, cap sur les mers du monde

Arrimé dans ce restaurant de plage face à la baie de La Baule, cap vers les saveurs lointaines, les épices tropicales… Bienvenue à La Barbade ! « On peut venir pour un repas d’affaires ou en famille, souligne Anne Imane Fettah, en salle. Le mobilier est nickel et on déguste des produits locaux comme les huîtres. Je retrouve l’ambiance du Nossy Be », le restau de plage mythique des stars.

photo astou braire, une cheffe généreuse et inventive qui fait twister la cuisine du monde.  ©  ouest-france

Astou Braire, une cheffe généreuse et inventive qui fait twister la cuisine du monde. Ouest-France

Dans l’assiette, on largue les amarres avec la cheffe Astou Braire qui convainc facilement sur sa connaissance de la gastronomie internationale. Originaire du Sénégal avant de s’installer dans la Presqu’île, elle a accumulé les expériences, notamment auprès de Thierry Marx et d’Éric Mignard, le chef étoilé du Castel Marie-Louise, institution bauloise.

Restaurant La Barbade 31, boulevard René-Dubois, à La Baule, ouvert du mercredi au dimanche et tous les jours en saison, midi et soir. Tél. 02 40 42 01 01.

À l’Auberge du Port Domino, le chef simplifie la gastronomie dans le vignoble de Nantes

Après un long parcours dans la gastronomie, Jean-Charles Batard a opté pour la simplicité dans un écrin du bord de Sèvre. Au Pallet, dans le vignoble de Nantes, il officie avec son épouse Aurélie, à l’Auberge du Port Domino. S’approvisionnant auprès de producteurs locaux et dans les criées de la côte pour les produits de la mer, Jean-Charles Batard jongle avec sa créativité en fonction de l’offre.

Ses classiques ? Paleron de bœuf confit au vin rouge, sauté de joues de porc confit au miel, ballottine de volaille farcie aux champignons, langue de bœuf, rognons de veau, volaille coco curry, ravioles de tourteaux… « Tout dépend de ce que les producteurs proposent. La carte change chaque semaine. » Trois entrées, quatre plats et autant de desserts, « sans chichi, tout fait maison ».

photo jean-charles et aurélie batard ont créé l’auberge de port domino en octobre 2022.  ©  ouest-france

Jean-Charles et Aurélie Batard ont créé l’Auberge de port Domino en octobre 2022. Ouest-France

Érigé en règle, le respect de la qualité des produits passe par une cuisson des légumes à la vapeur, et à basse température pour la viande et le poisson. Les végétariens ne sont pas ciblés par la carte, mais Jean-Charles répond n’est pas en reste : « J’ai toujours ce qu’il faut », rassure-t-il. Il suffit de demander.

Auberge du Port Domino, ouverte à midi, du mardi au vendredi et le soir les jeudis et vendredis au 55, Port Domino, au Pallet. Entrée, plat et dessert, 27 €. Plats à emporter ou livrés, à commander au 09 54 54 92 34.

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Dans ce Hâvre de paix, à Oudon, on remet au goût du jour les produits « sous-cotés »

Aziz Yilmaz, 32 ans, a fait d’Oudon son refuge et de son resto un Hâvre de paix. « Le Hâvre, c’est le nom de la rivière qui traverse la commune et se jette dans la Loire. Le jeu de mots dans le nom de l’établissement était évident, tant on se sent bien ici. » Difficile de lui donner tort, attablés dans la grande véranda qui donne sur le petit port fluvial. La marque de fabrique du Hâvre de paix ? « La cuisine de produits, selon moi, sous-cotés, comme les abats. » Foies, ris et rognons de veau ou encore langues de bœuf sont régulièrement à la carte d’Aziz Yilmaz.

photo aziz yilmaz est à la tête du havre de paix, depuis 2019, à oudon.  ©  ouest-france

Aziz Yilmaz est à la tête du Havre de paix, depuis 2019, à Oudon. Ouest-France

Le chef cuisto travaille aussi des pièces de viande plus traditionnelles, comme le paleron de bœuf qu’il fait « mijoter douze heures » avant de les servir. À la carte, également, du poisson, bords de Loire oblige. Et du beurre blanc ! De la sauce, encore et toujours. Aziz Yilmaz « adore ça, travailler les sauces pour relever les plats ou bien les adoucir ».

Le Hâvre de paix, 74, rue de la Gare, à Oudon. Ouvert lundi, de 10 h à 23 h ; mardi et mercredi, de 10 h à 17 h ; jeudi, de 10 h à 23 h ; vendredi et samedi, de 10 h à minuit, et dimanche, de 10 h à 23 h. Contact. Tél. 02 40 96 58 18.

« Aussi beau que bon » : à Nantes, le restaurant P’tite Pomme a tout d’une grande adresse

Sa grand-mère l’appelait P’tite pomme. C’est devenu le nom du restaurant nantais de Ruddy Maisonneuve. Manière, pour le jeune chef, de rendre hommage à celle « qui a toujours été là » pour lui. Ouvert il y a un peu plus d’un an, P’tite pomme brille par la finesse et l’inventivité de ses propositions.

photo ruddy maisonneuve, 34 ans, dans la cuisine de p’tite pomme, à deux pas de la cité des congrès de nantes.  ©  ouest-france

Ruddy Maisonneuve, 34 ans, dans la cuisine de P’tite pomme, à deux pas de la cité des congrès de Nantes. Ouest-France

La tartelette fromage frais et légumes croquants ? Un grand moment de tendresse. Le poisson de la criée et sa déclinaison de choux et citron ? Un réconfort pour le corps et l’esprit. Quant au sablé poire chocolat, c’est une petite splendeur. L’addition surprend. À seulement 24 €, la formule entrée-plat-dessert du midi a tout du super plan. Pour Ruddy Maisonneuve, tout est normal. « Il faut que ça reste abordable pour tout le monde. »

P’tite pomme, 18, rue de Mayence, quartier Champs de mars, Nantes. Du mardi au samedi, midi et soir. Tél. 09 79 32 39 74.

« Je prends plaisir à faire plaisir » : à Chaumes-en-Retz, l’enfant du pays revient aux fourneaux

Un four à pizza désormais dédié aux grillades. Le Chaumes en braise, ouvert depuis mai 2023 à Chaumes-en-Retz, propose une cuisine simple et généreuse le midi, tournée le soir vers des saveurs exotiques. « Enfant du pays », le chef Stéphane Loquin, revient d’un long voyage avec les valises pleines de saveurs, d’épices et d’idées qu’il a pu expérimenter au fil de sa longue carrière.

photo l’équipe du nouveau restaurant le chaumes en braise, maëlle, stephane et evan.  ©  ouest-france

L’équipe du nouveau restaurant Le Chaumes en Braise, Maëlle, Stephane et Evan. Ouest-France

Le chef change ses deux menus tous les trimestres, tenant aux produits de saison. Sa cuisine n’en met pas plein la vue, elle n’en fait pas trop. « Je limite à trois ou quatre saveurs par plat », convient-il.

Le soir, avec son menu du chef (38,90 €), Stéphane Loquin confie un peu plus son vécu entre Océanie et Afrique, avec par exemple « un dos de saumon frais laqué au miso-soja, chou pakchoï et shiitaké au sésame » ou de « la chayotte confite au curcuma », avec « écume de lait de coco au curry vert ». Pas de doute, la carte invite au voyage.

Le Chaumes en braise, 4, rue de l’Églisen à Chaumes-en-Retz. Ouvert mardi et mercredi, le midi ; et jeudi, vendredi et samedi, le midi et le soir. Réservations au 02 51 74 96 16. En semaine, menu des copains (entrée, plat et dessert), 18,90 € ; entrée-plat ou plat-dessert, 16,90 € ; menu du chef le soir, 38,90 €.

Le restaurant Gari garette à Nort-sur-Erdre, la belle histoire de deux amies d’enfance

Bienvenue à Gari garette, là où il fait bon manger, jouer et festoyer, place du Champ-de-foire à Nort-sur-Erdre. À 27 ans, Emma Soubeyras et Lou Fougeray, amies de toujours, ont ouvert, en juin 2024, ce restaurant aux mille facettes. Le midi en semaine pour accueillir des grandes tablées, avec trois plats au choix pas plus ; le vendredi soir pour faire vibrer les clients au son d’un concert, et un samedi par mois pour régaler autour d’un brunch aux recettes « régressives » comme les gaufres, les œufs à la coque.

photo emma soubeyras et lou fougeray ont lancé leur restaurant gari garette à nort-sur-erdre en juin 2024.  ©  ouest-france

Emma Soubeyras et Lou Fougeray ont lancé leur restaurant Gari garette à Nort-sur-Erdre en juin 2024. Ouest-France

Leur cuisine est à leur image, accessible et « rassurante ». « On veut que notre cuisine parle à tout le monde. On essaie de faire des recettes dans la continuité des anciens gérants, avec des plats traditionnels. L’idée est que chacun puisse trouver quelque chose à son goût », explique Lou Fougeray. Vous trouverez par exemple « la terrine d’Edmond », son grand-père paternel, qui était boucher charcutier à Paris. Emma Soubeyras aime apporter de « l’originalité », avec ses touches d’épices par-ci par-là. « Notre cuisine est aussi curieuse, car on tente des alliances nouvelles, comme le filet de poisson à la crème vanille ou encore la purée panis et poire. »

Gari garette, 3, place du Champ-de-Foire à Nort-sur-Erdre. Réservations au 02 40 72 20 34. Menu entrée, plat et dessert à 18 €, avec trois suggestions de plats. Ouvert du mardi au vendredi, de 9 h à 19 h, et le vendredi, de 8 h à 23 h jour de marché, situé juste en face. Un samedi par mois brunch à réserver. Et des concerts les samedis soir, pour se tenir au courant : garigarette.fr

Au restaurant Villa mon rêve, près de Nantes, Jérôme Ponchelle cultive l’art de la sauce

Dans les assiettes de Villa mon rêve, restaurant historique sis depuis 1949 dans une maison de maître des bords de Loire, à Basse-Goulaine, que Jérôme Ponchelle a repris avec son épouse en 2013, la star sera toujours, ou presque, une pièce de poisson ou de viande. « Et, très important, la sauce qui l’accompagne. » Ah, la sauce ! Un art que le chef cultive avec patience et passion, dans la lignée des anciens dont il a croisé la route.

photo après plus de vingt ans passés aux fourneaux de palaces londoniens, jérôme ponchelle est le chef du restaurant villa mon rêve, à basse-goulaine, depuis 2013.  ©  ouest-france

Après plus de vingt ans passés aux fourneaux de palaces londoniens, Jérôme Ponchelle est le chef du restaurant Villa mon rêve, à Basse-Goulaine, depuis 2013. Ouest-France

Chez Villa mon rêve, adresse présente dans les guides de référence (Michelin, Gault & Millau), un plat ne reste pas à la carte plus de deux mois, au gré des saisons et des produits locaux disponibles. Un seul fait exception et perdure depuis onze ans : le ris de veau aux morilles, sauce Madère. « On me le demande tout le temps. Le ris de veau est rôti au beurre mousseux, croustillant à l’extérieur, moelleux à l’intérieur. » Passés ces écarts en matière grasse, le chef met un point d’honneur à proposer une cuisine traditionnelle « beaucoup plus allégée ». Au final, une cuisine élégante, réconfortante, qui va droit au but.

Villa mon rêve, 2, levée de la Divatte, à Basse-Goulaine. Du mercredi au dimanche. Menus de 38 à 57 €. Tél. 02 40 03 55 50 et www.villa-mon-reve.com.