PATRICK T. FALLON / AFP
L’acteur espagnol Javier Bardem arrive pour la 77e cérémonie des Emmy Awards à Los Angeles, le 14 septembre 2025.
GAZA – Il dénonce haut et fort l’oppression des Palestiniens. Javier Bardem, premier acteur espagnol à avoir été nommé aux Oscars pour Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, est arrivé avec un keffieh autour du cou sur le tapis rouge des Emmy Awards. La 77e édition des « Oscars de la télévision américaine » se déroulait dans la nuit de dimanche 14 septembre à ce lundi 15 septembre au Peacock Theater, à Los Angeles.
« Je suis ici aujourd’hui pour dénoncer le génocide à Gaza », a expliqué Javier Bardem, dans une interview donnée au média Variety.
« L’IAGS (l’association internationale des universitaires spécialistes des génocides, ndlr), des chercheurs qui travaillent de manière exhaustive sur ces sujets, a déclaré que c’était bien un génocide. C’est pourquoi nous réclamons un blocus commercial et diplomatique ainsi que des sanctions contre Israël pour mettre fin à ce génocide. Free Palestine ! », a poursuivi l’acteur qui fait partie groupe Film Workers for Palestine.
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« Il y a eu tellement de morts et d’enfants assassinés que le monde commence à se réveiller », a conclu avec une lueur d’espoir l’acteur, nommé aux Emmy Awards dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle dans une mini-série ou un téléfilm.
Boycott des institutions cinématographiques israéliennes
Javier Bardem fait partie des 1 500 acteurs, réalisateurs et professionnels internationaux qui ont annoncé début septembre arrêter de travailler avec des institutions cinématographiques israéliennes qu’ils accusent d’être « impliquées dans le génocide » à Gaza.
Cet engagement, à l’initiative du groupe Film Workers for Palestine, s’inspire du boycott culturel en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, et notamment de « Filmmakers United Against Apartheid » (« Les cinéastes unis contre l’apartheid »). Il vise, concrètement, à cesser de collaborer avec des festivals, cinémas, diffuseurs et société de production coupables selon les signataires de « disculper ou justifier le génocide et l’apartheid ».
À l’occasion de l’ouverture du festival de Cannes en mai 2025, l’acteur espagnol avait également dénoncé dans une tribune à Libération le « silence » du monde de la culture face au « génocide » à Gaza.
La meilleure actrice dans un second rôle, Hannah Einbinder de Hacks, a quant à elle profité de son discours de victoire pour dénoncer la guerre à Gaza, les raids anti-immigration de l’administration Trump et son soutien à l’équipe de football américain des Eagles de Philadelphie. « Go Birds, Fuck ICE et libérez la Palestine », a-t-elle déclaré.