Par
Clément Mazella
Publié le
15 sept. 2025 à 13h02
À peine 2 journées, et déjà pas mal de colère chez les entraîneurs de Top 14. Preuve d’une certaine tension liée à la pression des résultats dans un championnat toujours plus homogène et exigeant. Samedi 13 et dimanche 14 septembre, les coups de gueule se sont enchaînés, aussi bien chez des personnages au caractère bien trempé que calme.
Yannick Bru en colère après la défaite…
En clôture de la 2e journée, Yannick Bru a longtemps dû se demander où étaient passés ses joueurs. Dans un premier acte à sens unique, ils ont été fantomatiques, et ce de manière totalement surprenante, encaissant 31 points lors des 21 premières minutes.
« Honnêtement, les deux premiers essais sont vraiment des coups du sort. Mais ensuite ce qui se passe démontre un manque d’envie et un manque d’implication assez flagrant de certains, qui n’est pas acceptable. […] J’ai senti une forme de désolidarisation, des choses qu’on n’aime pas trop voir dans une équipe de rugby, cela provoque de la colère », a déclaré en forme de coup de gueule, face à la presse, le manager de Bordeaux-Bègles, assez mécontent.
Si son équipe a sauvé « (son) honneur » en fin de partie pour éviter d’être « ridicule », elle est tout de même rentrée bredouille de son déplacement au Racing 92 (44-32).
… Ugo Mola en colère malgré la victoire
Du côté de Toulouse, triple champion de France, le résultat sur le plan comptable face à Perpignan est parfait avec un succès bonifié (31-13). Et pourtant, ça n’a pas empêché Ugo Mola de pousser un coup de gueule à l’encontre de ses joueurs, particulièrement maladroits contre l’Usap, voire décevants au niveau du jeu.
À l’issue de la rencontre, au milieu d’un cercle formé par ses joueurs sur la pelouse d’Ernest-Wallon, Ugo Mola n’a pas mâché ses mots : « C’est certainement le plus mauvais (match) depuis bien longtemps. On peut se faire plaisir, faire plaisir aux gens… C’est catastrophique les mecs. […] On n’a pas respecté ni l’adversaire, ni nous, ni le boulot qu’on fait dans la semaine. […] Et je vous le dis, chaque fois que vous prévoyez des trucs après, ça pue la merde ». Cela risque d’être musclé dès ce lundi à Ernest-Wallon.
Christophe Urios sort la sulfateuse
Reconnu pour son franc-parler, Christophe Urios a de son côté sorti la sulfateuse face à la presse à Marcel-Deflandre. Non pas pour enguirlander ses joueurs de Clermont, battus à La Rochelle (34-16). Plus au sujet des appels vidéos qu’il estime trop fréquent ou les nouvelles règles…
« Je savais qu’il allait mettre orange (à Rob Simmons, son 2e ligne, NDLR). Il (l’arbitre) ne s’est pas emmerdé. Moi, il y a plusieurs choses qui me gonflent : ce carton orange, ces appels vidéos j’en ai plein le cul… On va faire chier tout le monde. Les introductions en mêlée, j’en ai plein le cul. Tous les matchs, il y a 4 introductions qui ne sont pas droites. Cela fait 20 ans que c’est comme ça. Qu’est-ce qu’on fait les cow-boys aujourd’hui ? Cela fait chier tout le monde. Les matchs font maintenant 85, 90 minutes… ».
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En deux petites journées, le décor est planté : dans un Top 14 toujours plus serré, la tension est palpable et les entraîneurs n’ont visiblement aucune intention de laisser passer la moindre chose.
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