Les chrétiens-démocrates de Friedrich Merz devraient rester en tête à l’issue des élections municipales, tandis que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti d’extrême droite, a déjà presque triplé son score par rapport aux dernières élections de 2020.
Selon les résultats préliminaires du scrutin de dimanche, dont le taux de participation est de près de 57 %, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) du chancelier a obtenu 33,3 % des voix (contre 34,3 % en 2020), le Parti social-démocrate (SPD) de son prédécesseur, Olaf Scholz, 22,1 % (24,3 %), l’AfD 14,5 % (5,1 %), les Verts 13,5 % (20,0 %) et le parti de gauche Die Linke 5,6 % (3,8 %).
Les élections municipales en Rhénanie-du-Nord–Westphalie ont été considérées comme un premier test pour le gouvernement fédéral formé à l’issue des élections de février et composé de la CDU, de son pendant bavarois la CSU et du SPD.
« Nous sommes le premier parti local », s’est réjoui ce lundi 15 juillet le secrétaire général de la CDU, Carsten Linneman, sur les chaînes publiques allemandes, tout en soulignant que les avancées de l’AfD constituaient un signal d’alarme.
Le ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord–Westphalie, Hendrik Wüst (CDU), a fait écho à cette préoccupation, tout en rejetant l’idée d’une « expansion vers l’ouest » du parti, qui a établi son bastion dans les Länder de l’est de l’Allemagne.
« Nous sommes un parti populaire et nous avons tous une grande responsabilité envers l’Allemagne », a de son côté déclaré dimanche le coprésident de l’AfD, Tino Chrupalla. Le responsable régional de l’AfD, Martin Vincentz, a qualifié le scrutin de « référendum sur l’orientation de notre pays ».
La Rhénanie-du-Nord–Westphalie abrite la région de la Ruhr, ancien cœur industriel du charbon et de l’acier, et ancien bastion des sociaux-démocrates.
Pour le SPD, ce mauvais résultat aggrave la crise dans un Land autrefois considéré comme son bastion ouvrier, car il a perdu un soutien important au profit de l’AfD. Les Verts ont quant à eux perdu près d’un tiers des voix par rapport à 2020.
Bien que marquées par des enjeux locaux, les élections de dimanche donnent une première idée des positions des électeurs avant les élections de 2026 dans les régions du Bade-Wurtemberg, en Rhénanie-Palatinat, à Berlin, en Saxe-Anhalt et en Mecklembourg-Poméranie occidentale.