À l’heure des contraintes budgétaires, les grands projets de l’Université de Bordeaux basculent parfois sur pause. Le président Dean Lewis n’a pas éludé concernant le contrat de plan État-Région (CPER) 2022-2027, dont plusieurs actions sont en suspens. À Bordeaux, c’est notamment le cas de l’extension de l’Institut des sciences de la vigne et du vin ou l’Institut hospitalo-universitaire sur les maladies neurovasculaires. Sur ce dernier, « nous nous étions projetés sur un bâtiment mais nous avons eu des incertitudes budgétaires et discutons avec la Région Nouvelle-Aquitaine ». Dean Lewis évoque des « échanges très constructifs » avec la collectivité.

Le projet de plateforme agroalimentaire technologique innovante de Dordogne (Platido) pourrait également caler pour des raisons financières. « Aujourd’hui, le Conseil départemental de Dordogne nous indique qu’il n’est pas – pour l’instant – en capacité de mobiliser le financement », indique Dean Lewis.

Sireauco : un site à trouver sur le Bassin

Le volet arcachonnais du projet Sireauco sera quant à lui, a minima, retardé. Celui-ci prévoyait de relocaliser l’unité mixte de recherche Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux (Epoc), actuellement située dans la Station marine. Elle devait rejoindre l’Ifremer au niveau du port d’Arcachon. Mais le déménagement exige un agrandissement conséquent du site, qui est bloqué par une contrainte difficilement surmontable. « Nous avons appris il y a quelques mois que le sol d’une partie de l’emprise repose sur des étais en bois », confirme Dean Lewis.

L’Université de Bordeaux est en train de chercher un site alternatif sur le bassin d’Arcachon, et a sollicité l’aide du préfet. Quid de l’actuelle Station marine, bâtisse historique dont l’emplacement sur le front de mer d’Arcachon pourrait aiguiser quelques appétits ? « Nous ne vendrons pas tant que nous n’aurons pas de solution de relocalisation », assure Dean Lewis. La Station marine avait fait l’objet d’un compromis de vente en 2015, dans le cadre du projet de Pôle océanographique aquitain (POA) qui a finalement été abandonné en 2019. Pour finaliser une nouvelle vente, il faudra attendre que tous les recours soient purgés sur le premier compromis. « D’ici 2026 ou 2027 », table Dean Lewis.