Un nouveau rapport d’expertise « assure sans doute possible que le départ du gigantesque incendie a bien eu lieu sur le site de Lubrizol », évoque le journal d’investigation Le Poulpe. Ces experts étaient mandatés par le tribunal de commerce de Nanterre dans le volet civil (en charge de l’indemnisation des victimes) de cette affaire.

Le 26 septembre 2019, 10.000 tonnes de produits chimiques ont brûlé, pour une raison encore inconnue. Ils étaient stockés à la fois chez le fabricant d’additifs pour huiles moteurs Lubrizol et dans les entrepôts voisins de Normandie Logistique. Pour les experts, cités par le média normand, le feu est parti d’un « bâtiment de stockage de plusieurs niveaux de fûts IBC, sortes de cuves en plastique contenant des produits liquides, pour certains hautement inflammables ».

Indemnisation et volet pénal de l’affaire

Si le tribunal suit les recommandations des experts, alors se posera la question de l’indemnisation des victimes. Une seconde procédure, au pénal cette fois-ci, peut également être ouverte, notamment si la justice estime que la responsabilité de Lubrizol est directe dans cet incendie.

Contactée, l’entreprise souligne qu’« en raison du caractère confidentiel du document », elle « ne peut pas commenter son contenu ». Mais elle « tient à préciser qu’aucune conclusion n’y est établie quant aux causes de l’incendie. »