Un ex assistant d’éducation du collège Jehan Le Povremoyne, à Saint-Valery-en-Caux, comparaît devant le tribunal correctionnel de Rouen ce mardi. L’homme de 29 ans est poursuivi pour complicité de viol, agressions sexuelles et corruption de mineurs. Les victimes avaient moins de 15 ans.
C’est un procès attendu autant que redouté par les victimes et leurs familles. Un ancien assistant d’éducation du collège Jehan le Povremoyne, à Saint-Valery-en-Caux, comparaît à partir de ce mardi matin et pour deux jours devant le tribunal correctionnel de Rouen. Le jeune homme de 29 ans est poursuivi notamment pour complicité de viol sur mineurs de 15 ans, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et corruption de mineurs de 15 ans, entre 2022 et 2023. Les victimes avaient toutes entre 11 et 14 ans.
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L’affaire éclate en mai 2023 grâce à une assistante d’éducation du collège. La jeune femme alerte sa hiérarchie, puis les gendarmes, après avoir filmé son collègue dans une attitude pour le moins inappropriée. Il est en train de regarder la télé, un enfant de 12 ans sur les genoux à qui il fait des baisers dans le cou. Les gendarmes prennent l’affaire très au sérieux et vont entendre 270 enfants durant leur enquête. Des adolescents qui côtoient régulièrement le jeune homme, à l’internat du collège Jehan-le-Povremoyne qui héberge les élèves de la section foot-études, au club de foot de Saint-Pierre-de-Varengeville et lors de séjours organisés par l’association « passion foot ». Ils identifient une trentaine de victimes. Des garçons entre 11 et 14 ans qui ont subi des caresses, des câlins forcés, des attouchements, des masturbations et pour deux d’entre eux, ont été forcés par le prévenu à pratiquer des fellations réciproques.
L’affaire aurait d’ailleurs pu être jugée à la cour d’assises des mineurs mais la justice a choisi de correctionnaliser le dossier, pour qu’il soit jugé dans des délais raisonnables, et éviter ainsi la remise en liberté du mis en cause, placé en détention provisoire depuis deux ans. Il risque 10 ans de prison. En marge de ces faits, le principal du collège, désormais retraité, a été condamné à 1000 euros d’amende pour avoir menacé la surveillante qui a donné l’alerte et les familles attendent toujours les conclusions de l’enquête administrative ouverte en 2023 par le rectorat.