“On m’a dit que mon fils ne connaissait pas assez bien le russe. Il n’a donc pas été accepté. Je voulais juste que mes enfants soient avec nous, ici en Russie, où on a déménagé avec mon mari il y a deux ans, souffle Gulsara, interrogée par Radio Azattyq. Maintenant, je pense apprendre le russe ici et ensuite y retourner.” Comme des milliers d’autres parents à qui l’accès à l’école a été refusé, cette mère de famille venue du Tadjikistan n’a pas eu d’autre choix que de renoncer à son projet d’installation en Russie.

Depuis le 1er septembre 2025, tout enfant étranger souhaitant intégrer l’école publique russe doit réussir un test de langue. Comme le détaille le quotidien économique russe Kommersant, seuls 8 223 enfants sur 23 616 inscrits par leurs parents dans un établissement scolaire ont reçu l’autorisation de se présenter au test entre avril et août, en raison de dossiers jugés incomplets. Finalement, seuls 2 964 enfants l’ont réussi, soit 12,5 % du total initial. Autrement dit, près de 9 enfants étrangers sur 10 n’ont pas pu franchir les nouvelles barrières mises en place par l’administration scolaire russe.

Un exercice complexe

L’examen, long de quatre-vingt minutes, se compose de questions orales pour le primaire, et d’épreuves orales et écrites pour les niveaux supérieurs.