Alors que s’ouvre, lundi 22 septembre, le procès des huit prévenus dans l’affaire du chantage présumé à la vidéo intime à la mairie de Saint-Étienne, l’association anti-corruption Anticor se constitue partie civile ce lundi 15 septembre.
À une semaine de l’ouverture du procès des huit prévenus de l’affaire Perdriau, l’association anticorruption Anticor se constitue partie civile ont appris ce lundi 15 septembre nos confrères de franceinfo auprès d’Anticor. Dans cette affaire, dont l’audiencement débute lundi 22 septembre, l’actuel maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau et trois proches sont accusés d’avoir organisé le tournage d’une vidéo intime impliquant Gilles Artigues en janvier 2015. Une vidéo suspectée d’avoir été utilisée comme moyen de pression sur l’ancien premier adjoint du maire.
Des soupçons de détournement de fonds
C’est à la partie financière de ce dossier que s’intéresse Anticor, une association qui lutte contre la corruption. Le maire de Saint-Étienne est soupçonné d’avoir rémunéré les acteurs de ce chantage via des prestations fictives facturées à deux associations locales, à hauteur de deux fois 20.000 euros d’argent public. Gaël Perdriau est mis en examen pour « détournement de fonds publics par une dépositaire de l’autorité publique ». Les représentants de ces associations, eux, sont poursuivis pour abus de « confiance ».
« Une gestion mafieuse de la commune de Saint-Étienne »
Si les faits sont avérés, « c’est le contraire de la probité », rappelle Inès Bernard, déléguée générale de l’association. « Cela relèverait d’une gestion mafieuse de la commune de Saint-Étienne, guidée par des intérêts de politique politicienne et par l’absence de morale », poursuit Inès Bernard, qui parle de « potentiel trucage du jeu démocratique, de dévoiement de la fonction publique », avec de « l’argent public [qui] aurait été utilisé pour servir ces potentielles méthodes mafieuses ».
De son côté, Gaël Perdriau ne cesse de clamer son innocence et refuse de démissionner. Il est présumé innocent en attente de jugement.
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