Le parti communiste n’a pas du tout apprécié la démonstration de force de l’ultra droite niçoise. Des militants d’Aquila Popularis et d’autres groupuscules nationalistes ont brandi des drapeaux tricolores sur le parvis du monument aux morts de Nice dimanche 14 septembre au soir, ainsi qu’une banderole sur laquelle était écrit en lettres gothiques « Viens enlever mon drapeau ». Une provocation « de l’extrême droite fasciste » dénoncée par le secrétaire départemental du PCF06, Julien Picot.

« Le drapeau bleu-blanc-rouge n’appartient pas aux fascistes »

« Nous dénonçons avec force cette récupération indigne: ce lieu appartient à la mémoire de celles et ceux qui ont combattu pour la liberté, et non à ceux qui en foulent l’héritage en piétinant les valeurs de la République. Le drapeau bleu-blanc-rouge n’appartient pas aux fascistes. Il est celui des républicains, des héritiers de la Révolution, du peuple de France. »

« La libération de la France fut l’œuvre des résistants, des communistes, des patriotes, héritiers de Virgile Barel et de son fils Max Barel, mort sous la torture des nazis, rappelle Julien Picot. Leur sacrifice, comme celui de tant d’autres, impose le respect et appelle à la vigilance. Face aux tentatives de réécriture de l’Histoire par l’extrême droite, nous affirmons: le fascisme ne passera pas. Nous serons toujours du côté de la démocratie, de la paix et de la fraternité des peuples. »

« Silence assourdissant du maire et de son frère ennemi »

Dans un communiqué, David Nakache, président de l’association Tous citoyens, s’indigne également. Et l’homme politique niçois, engagé au sein du mouvement de gauche Viva!, de pointer:

« A cette atteinte à la mémoire des victimes du fascisme s’ajoute le silence assourdissant du maire de Nice, Christian Estrosi, et de son frère ennemi, Eric Ciotti. »