Ultra-vénère.

En marge de la rencontre contre Le Havre (1-0), une partie des ultras de Strasbourg ont répété leurs critiques à l’encontre de Marc Keller, de la multipropriété, de Liam Rosenior, d’Emanuel Emegha, et tout ce qui s’ensuit. « Je suis dévasté. J’ai l’impression qu’on repart à zéro. […] Nous sommes déçus de leur réaction. Ce n’est pas tous les supporters. C’est une minorité. Ils ne respectent pas mes joueurs comme ils le devraient », s’était lamenté l’entraîneur au sortir de la courte victoire.

« On passe pour des ânes, des clowns »

Consultant pour l’émission Le Club 1906, Dimitri Liénard, légende de la Meinau, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de ces supporters : « C’est la famille qui a été attaquée : le capitaine, le président. Emegha a toujours tout donné. Mais cela provient d’une minorité. D’ailleurs, ils ont été sifflés par le reste du stade. Il faut régler ce problème en interne. On passe pour des ânes, des clowns. En tant qu’ancien capitaine, je dirais à mes joueurs de ne plus aller les saluer. Ce qu’ils ont fait, c’est une honte absolue. Keller aurait pu partir avec ses millions et il est là chaque week-end. L’équipe a retrouvé l’Europe, a terminé 7e la saison dernière. »

Le torchon brûle depuis de longs mois entre BlueCo et les ultras du Racing. Pour Dimitri Liénard, « ceux qui n’aiment pas » devraient aller « supporter Haguenau, Colmar ou Schiltigheim ». Le reste du stade est coincé entre deux chaises. Lundi, l’association de supportrices Racing Girls a notamment apporté son soutien à Marc Keller, évoquant des « propos inacceptables ».

Tant que la Meinau ne devient pas Stamford Bridge.

Strasbourg : entre Rosenior et les ultras, un dialogue de sourds ?