Depuis le début de l’offensive en Ukraine en 2022, les autorités russes multiplient les arrestations pour « espionnage », « trahison », « sabotage », « extrémisme », « discrédit de l’armée », avec souvent de très lourdes peines de prison à la clé.
Une femme née en 1974, dont l’identité n’a pas été précisée, a été arrêtée. Elle est accusée d’avoir mené « un acte de sabotage » sur une section du Transsibérien, dans la région sibérienne de Transbaïkalie, a affirmé le FSB dans un communiqué.
Jusqu’à vingt ans de prison
Elle aurait agi « sur ordre des services spéciaux ukrainiens », d’après cette même source.
Elle est soupçonnée d’avoir confectionné un engin explosif artisanal en août dernier, de l’avoir déclenché sur les voies ferrées et d’avoir envoyé une vidéo de l’explosion à son contact pour obtenir une « récompense », selon le FSB.
Accusée de « sabotage », elle a été placée en détention provisoire et encourt jusqu’à vingt ans de prison.
Des cas ou tentatives de sabotage de voies ferrées et d’autres infrastructures en Russie, notamment dans les régions frontalières mais parfois très loin de la ligne de front, se produisent régulièrement depuis le début du conflit en Ukraine.
Dans une affaire distincte, un Russe a été condamné à 18 ans et six mois de prison pour « trahison » après avoir été reconnu coupable d’avoir transporté des explosifs sur ordre d’une organisation « pro-ukrainienne », ont indiqué mardi les services russes de sécurité (FSB) à l’agence d’État Tass.
Cet habitant de la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine, avait établi via la messagerie Telegram une « relation de coopération secrète avec un représentant d’une des organisations terroristes pro-ukrainiennes interdites en Russie », a indiqué dans un communiqué la branche locale du FSB.
Il aurait récupéré des explosifs dans une cachette sur les ordres de cette organisation avant d’attendre de « nouvelles instructions » pour leur utilisation, d’après cette même source citée par l’agence Tass.